Communiqué :
« Hier 17 octobre, lors de la journée mondiale du refus de la misère, la CGT s’est mobilisée aux côtés d’ATD quart monde et du collectif refuser la misère pour rappeler que le combat contre la pauvreté nous concerne toutes et tous. Il est plus que jamais urgent de rendre possible le travail décent pour tou·tes ! Un seul mot d’ordre : il faut rendre le travail décent – Cette journée mondiale du refus de la misère a été conçue pour donner la parole aux personnes directement concernées par la pauvreté et qui vivent au quotidien dans des conditions indignes. L’emploi ne protège plus de la pauvreté et de l’exclusion.
En France, près de 8 millions de personnes, soit un quart des actif·ves, sont fragilisées face à l’emploi selon l’Observatoire des inégalités. Les jeunes, les personnes privées d’emploi, les familles monoparentales, les travailleur·ses pauvres et migrant·es, les retraité·es, le monde rural sont les premiers et les plus vulnérables dans ce contexte de crise du pouvoir d’achat. Les prix alimentaires ont progressé de plus de 21% en 2 ans, un Français sur trois déclare ne pas pouvoir manger 3 repas par jour et les salaires ne suivent toujours pas. Résultat : une baisse de -0,8% du pouvoir d’achat des ménages aux 2 premiers trimestres 2023.
Seuls le droit au travail, l’accès à une éducation, une formation tout au long de la vie, un emploi de qualité bien rémunéré et l’accès aux droits de tous peuvent s’inscrire dans une lutte efficace contre les inégalités, la précarité, l’exclusion et la pauvreté et participer à une société juste et démocratique.
Pour la CGT, éradiquer la pauvreté c’est :
✦ permettre aux personnes éloignées de l’emploi de se réinsérer ;
✦ tenir compte qu’un tiers des personnes sous le seuil de pauvreté sont des personnes en activité ;
✦ revaloriser les pensions des retraité·es, puisque plus d’un million d’entre eux/elles sont sous le seuil de pauvreté ;
✦ tenir compte qu’un·e étudiant·e sur deux est obligé de travailler pour financer ses études.
Face à 40 ans de politiques publiques inefficaces pour endiguer le chômage de longue durée et la précarisation du travail, il est nécessaire d’avoir un travail justement rémunéré qui représente un des vecteurs essentiels de l’émancipation et de l’autonomie des individus.
Les projets menés par les organisations rassemblées au sein du collectif refuser la misère dont la CGT fait partie, montrent que des pistes existent pour garantir un emploi décent à toute personne qui souhaite travailler, quel que soit son parcours de vie. Lors de cette Journée mondiale du refus de la misère, associations et organisations veulent faire entendre les voix des personnes privées d’emploi décent et les actions qu’elles mènent quotidiennement pour que leur dignité soit reconnue. »
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