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Journée d’action de ce jeudi 6 février 2014 (Montceau-les-Mines)

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Environ 250 personnes se sont rassemblées place de la Capitainerie !

 

 

« Contre le libéralisme et pour une alternative à gauche, tous ensemble… » était le mot d’ordre ce ce rassemblement de protestation qui a donc réuni environ 250 personnes à Montceau.

 

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Un rassemblement, suivi d’une manifestation dans les rues de la ville et sur lequel nous reviendrons avec plus de photos.

 

Au moment où nous écrivons ces lignes, les manifestants bloquent la circulation à la 9ème Ecluse ; manifestants rejoints par une trentaine de cégétistes du Creusot.

 

Robert Wattebled, avant le départ, a lu un texte de la CGT, texte que voici :

 

« Cher-e-s ami-e-s, cher-e-s camarades,

Chaque jour qui passe enfonce les peuples un peu plus profondément dans la crise. Le 6 mai 2012 les citoyens ont voté massivement « contre » Sarkozy. Ils ont voté pour un changement de politique. Ils ont voté pour mettre en place une politique de « gauche ».
Les valeurs de la gauche sont « L’égalité, la fraternité, la solidarité, le progrès » contrairement aux valeurs de la droite qui sont « l’autorité, l’identité nationale, l’ordre social, le conservatisme, la tradition ». On voit bien que le nom d’un parti politique ou de s’affirmer de gauche ne suffit pas pour changer la situation économique et sociale d’un pays, il faut des actes !
Depuis la mise en place du nouveau gouvernement il n’y a eu aucun changement dans la politique menée ! La CGT avait élaboré 10 exigences pour sortir de la crise par le haut pour les salariés. Ces 10 exigences sont toujours d’actualité. Mais pour obtenir ces exigences sociales, mettre un bulletin dans une urne ne suffit pas ! Les salariés, les citoyens doivent soutenir et appuyer leurs exigences sociales.

Il est urgent et nécessaire de changer de politique, et on voit bien que si les salariés ne se mobilisent pas en masse, le gouvernement actuel va poursuivre sa politique anti sociale, et continuer à donner aux plus riches ce qu’il prend aux plus pauvres.

Le Gouvernement Hollande poursuit tranquillement la politique menée par son prédécesseur. Ce gouvernement qui se dit de gauche, a gravement attaqué les droits des salariés avec la loi dite « de sécurisation de l’emploi ». Cette loi qui permet aux employeurs de licencier plus facilement tout en réduisant drastiquement leurs moyens de se défendre. Les salariés sont souvent face à des patrons sans scrupules, qui méprisent les lois et les salariés, le gouvernement doit faire des lois pour protéger les plus faibles ! Et non l’inverse.
Malheureusement, la flexibilité des salariés augmente leur précarité et nourrit le chômage de masse ! Réveillons-nous… Comment peut-on croire qu’en licenciant plus facilement il y aura plus d’emplois ? La preuve est là, depuis la suppression administrative de licenciements, le chômage ne cesse d’augmenter. Et aujourd’hui, le patronat veut encore nous faire croire qu’en exigeant encore plus de flexibilité il y aura plus d’emplois… Réagissons ! Plus les droits des salariés sont affaiblis, plus leurs possibilités de se défendre le sont également !

Le gouvernement Hollande a également verrouillé les possibilités de négocier avec le TSCG. Le Traité de stabilité et de Gouvernance qui limite le déficit de la France à 3 % du Produit Intérieur Brut. En ratifiant ce traité, le gouvernement se ligotait volontairement les mains et réduisait ainsi volontairement sa marge de manœuvre pour les négociations futures puisqu’il fallait obligatoirement limiter les dépenses publiques. Mais, il reste malgré tout deux choix possibles : soit réduire les dépenses publiques, soit augmenter les recettes, comme voulait d’ailleurs le faire le candidat Hollande en s’attaquant à la finance par exemple…
Ce n’est pourtant pas le choix qu’a fait le gouvernement, qui persiste et signe, en continuant de baisser les dépenses publiques (50 milliards d’euros de baisse annoncées en trois ans) tout en continuant à multiplier les cadeaux aux entreprises. Et le tout sans exiger le moindre contrôle, la moindre vérification, sans avoir la moindre garantie que l’argent public donné aux entreprises serve à l’emploi, à la politique salariale ou la protection sociale !

Après avoir donné, sans aucune contrepartie ni exigence, 20 Mds € au Patronat avec le CICE Crédit d’Impôts Compétitivité Emploi, le constat est sans appel ! Les grandes entreprises donneuses d’ordre font pression sur les entreprises sous-traitantes pour qu’elles sollicitent le crédit d’impôt afin de baisser leurs coûts ! Et au final, aucune création d’emplois, aucune revalorisation salariale et 20 Mds € qui remonteront « in fine » dans les poches des actionnaires, dans les poches des plus riches.
Il existe plus de 4 500 aides publiques pour un montant atteignant les 200 Mds €

Le MEDEF ne s’arrête pas là, plus il en obtient, plus il en veut ! Il veut encore et toujours réduire la rémunération du travail des salariés, de celles et ceux qui créent les richesses !
Les entreprises ne veulent plus cotiser pour financer la branche famille, le gouvernement serait prêt à lui accorder cette nouvelle faveur…
La suppression des cotisations familiales patronales serait un nouveau cadeau de 30 milliards d’euros d’exonérations sociales pour les entreprises… 30 milliards qui seraient financées autrement… donc par la fiscalité. Ne soyons pas naïfs, si les entreprises veulent transférer une cotisation sociale sur la fiscalité, c’est bien justement parce que ce n’est plus elles qui financeront ! Cette demande est inacceptable !
Le transfert du financement de la politique familiale des entreprises vers le budget de l’Etat est une attaque de grande ampleur contre la protection sociale. Il remet en cause le socle de la protection sociale issu du Conseil National de la Résistance, son financement par le travail, et ouvre la porte à la fiscalisation des prestations sociales. La CGT y est opposée. Elle propose la mise à plat du financement de la protection sociale sur la base d’une augmentation de ses moyens et d’une modulation incitative des cotisations patronales.

La baisse de la dépense publique d’au moins 50 milliards d’euros en trois ans est historique. Elle s’inscrit dans la politique d’austérité qui est contre-productive en matière de relance économique, de progrès social et de cohésion sociale. Baisser encore les dépenses publiques, c’est dégrader le service public et réduire les capacités d’intervention publique. C’est donc donner du pouvoir supplémentaire aux plus forts et plus riches contre les plus faibles et plus pauvres, les salariés ! Les services publics sont un bien commun et un élément de solidarité. Ils ont démontré leur efficacité en matière de développement économique et leur rôle d’amortisseur social pendant la crise. Il faut au contraire les consolider, et augmenter leurs moyens d’action.
Aujourd’hui, en France, on supprime l’emploi public et on subventionne massivement l’emploi privé. Pour quel résultat ? La dégradation des conditions de vie et de travail des salariés, l’appauvrissement des populations, le recul social !

Ces politiques ont incité les entreprises à s’opposer à la hausse des salaires et à recruter de plus en plus au niveau du smic, là où elles ne paient plus de cotisations sociales. Le recul de la part des salaires dans la valeur ajoutée des entreprises et les exonérations massives de cotisations sociales n’ont pas permis de créer des emplois, ni empêché l’installation d’un chômage massif. La situation de l’emploi et du déficit de l’assurance chômage va encore être aggravée par les conséquences de la réforme des retraites votée fin 2013.

On ne peut donc pas laisser le président de la République offrir 30 Mds € supplémentaires au MEDEF à travers son pacte de responsabilité.
Pourquoi offrir 30 Mds d’€ aux entreprises pour créer soi disant 1 million d’emplois alors que pour rémunérer 1 million d’emplois au SMIC il ne faut que 20 Mds € ???
Pierre Gattaz, président du MEDEF est d’ailleurs très clair. Il a déjà répondu qu’il ne s’engagerait pas sur un objectif d’emplois. Et il sait très bien pourquoi ce monsieur. Car lorsqu’il annonce la création d’1 million d’emplois sur 5 ans, 200 000 par an, c’est simplement le nombre d’emplois créés naturellement en France. Donc sans rien faire, le million d’emplois sera bien créé. Mais il faut regarder le solde d’emplois créés net, c’est-à-dire les créations d’emplois moins les suppressions d’emplois. C’est sur ce chiffre là qu’il faut conditionner les aides pour avoir un impact positif sur l’emploi !

Pour la CGT, la situation sociale et économique appelle à la fois une réorientation politique et des nouveaux droits d’intervention des salariés dans la stratégie des entreprises.
Nous ne voulons pas seulement discuter des modalités d’un pacte passé entre le chef de l’Etat et le Président du MEDEF mais voulons discuter aussi des objectifs économiques et sociaux. Notre ambition est de discuter de l’ensemble des recettes et des dépenses.
Concernant les aides, une remise à plat complète des 4500 dispositifs d’aides et d’exonérations accordées aux entreprises portant sur quelque 200 milliards d’euros doit être engagée et cela à tous les échelons administratifs et territoriaux. Il faut que l’efficacité des aides publiques sur l’emploi et l’investissement soit évaluée et que les aides soient concentrées sur les secteurs et les entreprises qui en ont vraiment besoin, en particulier dans l’industrie.
Les aides aux entreprises et les exonérations fiscales doivent être conditionnées à la mise en œuvre d’objectifs économiques et sociaux clairs : leur politique d’emploi, d’élévation des qualifications, de formation et de salaire, d’égalité entre les femmes et les hommes, de recherche et développement, d’innovation et d’investissements.
Le système financier, banques et assurances, doit aussi être mobilisé. La CGT revendique la construction d’un pôle financier public avec l’objectif prioritaire du financement de l’investissement créateur d’emploi et de valeur ajoutée.

La démocratie sociale tient aussi à la qualité de l’expression démocratique des salariés à l’occasion des élections professionnelles, et à travers l’élection de leurs juges prud’homaux. Une pétition est à signer pour exiger que les salariés puissent élire leurs juges. Elire les juges salariés qui jugeront les litiges entre les salariés et leurs employeurs, et ce choix n’est pas anodin !

La CGT n’est pas dans une lutte ponctuelle contre une mesure prise à un moment où un autre. La CGT est dans un combat permanent pour transformer la société afin que les conditions de vie et de travail des salariés s’améliorent, progressent.
Mais la CGT, c’est vous !
C’est les syndiqués qui par leur adhésion donne les moyens de fonctionner à l’organisation à travers leur avis et leur cotisation.
C’est aussi les salariés qui appuient et soutiennent les propositions globales et cohérentes qui permettront de sortir de la crise par le haut.
Comprenez bien que le 6 février est une journée nationale de mobilisation parmi d’autres dans le cadre de la campagne contre le coût du capital, car il en faudra d’autres bien évidemment. Mais il faudra aussi passer du temps à faire partager à vos collègues, voisins, amis, famille la nécessité de nous unir, de nous regrouper dans des syndicats forts sur chaque lieu de travail pour construire des revendications au plus près des lieux de travail, organiser les luttes sur les lieux de travail, afin de réussir des grandes journées de grèves et de manifestations avec beaucoup de monde dans le rue, mais aussi beaucoup de monde en grève dans les entreprises !

Lorsque les salariés sont en grève, il n’y a plus création de richesses ! Le capital est touché au portefeuille ! C’est seulement à ce moment là qu’on peut obtenir de nouveaux acquis sociaux.
Et pour ceux qui croiraient que le travail n’est qu’un coût… Pourquoi la question du service minimum revient à chaque grève ??? Tout simplement parce que chaque salarié effectue un travail créateur de richesse, financière ou de bien être social, mais crée de la richesse !

Ce 6 février ne restera pas sans suites, il est encore trop tôt pour décider la suite, mais il y aura des suites. En attendant la prochaine date, mobilisons sans attendre autour de nous pour lutter contre le coût du capital et contre les idées d’extrême droite qui progressent et participent à la division des salariés et donc à leur affaiblissement social. Nous ne devons pas céder au champ des sirènes qui nous entrainent sur le terrain de l’individualisme, de la division, du racisme, de la xénophobie, de l’homophobie…
L’histoire ne doit jamais être oubliée. Les journées de commémoration sont importantes pour rappeler comment les plus grands dictateurs ont pris le pouvoir et mené au désastre social les populations. La démocratie est nécessaire, des peuples mènent des luttes dures et mortelles pour l’obtenir, alors ne la perdons pas, car les conséquences sont dramatiques. Réapproprions-nous la démocratie sociale !

La CGT, ses organisations, ses militants restent à votre disposition pour vous aider à vous organiser sur les lieux de travail où il n’y a encore pas de syndicats CGT, vous aider à organiser des actions collectives, ou simplement vous apporter des arguments pour vous aider à argumenter auprès de vos collègues, amis, famille…

Mais les salariés ne peuvent plus rester spectateurs et attendre plus longtemps que leurs conditions de vie et de travail s’améliorent toutes seules. Ils doivent prendre leur avenir en main, ils doivent s’occuper de leurs affaires ! Tout simplement !

Il est nécessaire que les salariés s’unissent et se mobilisent pour exiger leur du ! Les intérêts du travail et du capital sont antagonistes, ils sont opposés ! Les salariés n’ont donc rien à attendre de la Finance !

Selon un rapport de l’Organisation Non Gouvernementale « Oxfam », les 85 personnes les plus riches du monde possèdent autant que 3,5 milliards d’être humains, soit environ la moitié de la population mondiale. Ces chiffres démontrent bien que nous ne devons pas nous battre entre les peuples, entre les nationalités, entre collègues, mais au contraire nous unir !
Ne nous trompons pas de combat ! Notre adversaire c’est le capital !
La politique n’est qu’un outil que les populations doivent reprendre en main pour faire des lois qui aillent dans l’intérêt général, mettent les citoyens à égalité, et empêchent les plus riches de piller la planète pour accroitre leurs profits.
Les luttes sont les moyens pour parvenir à nos fins.

Il est nécessaire de faire des réformes en profondeur sur des bases saines, sur des bases solidaires et justes ! Ce ne sont pas quelques militants qui pourront réussir seuls… par contre les populations unies pour exiger une autre répartition des richesses : oui !

Il faut une réforme de la fiscalité, la CGT y est favorable depuis longtemps. Mais une réforme pour une fiscalité basée sur la progressivité avec un double enjeu : renforcer et développer nos capacités productives et rendre la distribution des richesses plus juste, entre individus mais aussi entre territoires.
Il faut reconquérir une protection sociale basée sur les principes de solidarités issus du Conseil National de la Résistance et adaptés aux besoins d’aujourd’hui, comme la perte d’autonomie.
Regagner des moyens pour une santé de qualité et de proximité, permettant à tous les citoyens l’accès à la santé quels que soient leurs moyens.
Gagner des créations d’emplois de qualité, bien rémunérés,
Gagner la revalorisation du SMIC, des salaires, des pensions, des allocations chômage, des minimas sociaux
Regagner la retraite à 60 ans et le départ anticipé pour les salariés exposés à des travaux pénibles.
Reconquérir des services publics de qualité avec les moyens nécessaires pour assurer les effectifs nécessaires, et les moyens suffisants pour assurer l’accomplissement de leur mission et permettre l’égalité d’accès aux citoyens.
Le travail doit répondre aux besoins sociaux des peuples

Construisons les solidarités dans l’unité la plus large, au plus près des salariés sur le lieu de travail pour préparer les prochaines actions nationales, interprofessionnelles et unitaires…

Peut-être le 18 mars… mais il est encore trop tôt pour le dire, nous devrons analyser la mobilisation d’aujourd’hui…
De toute façon nous nous retrouverons le 4 avril à l’initiative de la Confédération Européenne des Syndicats qui condamne les politiques d’austérité des gouvernements Européens et propose un plan d’investissement pour l’emploi. Ce qui permettra aux salariés européens de lutter ensemble derrière le même mot d’ordre et de lutter contre le coût du capital.

Nous devons toutes et tous, débattre avec nos collègues, renforcer le syndicalisme là où il est présent, l’implanter là où il est absent, rassembler là où il est divisé, et chercher en permanence à nous rassembler toujours le plus largement possible pour lutter contre notre adversaire de classe, le capital !
Cher-e-s ami-e-s, cher-e-s camarades, Cette journée en appelle d’autres, mobilisons-nous pour être plus nombreux la prochaine fois… @ bientôt…« 

 

 

Annabelle Berthier

 

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