Le 285ème de Saône-et-Loire
signé chez Monnet à Montceau
C’est en présence de Fabien Sudry, préfet de Saône-et-Loire, que cette signature d’un contrat de génération a été signé avec le PD.G. de l’entreprise Monnet.
L’atelier, qui n’emploie que 19 personnes « cache bien son jeu » car, comme l’a rappelé son président directeur général : Daniel Porte, en poste depuis décembre 2012, elle est leader dans le monde très fermé qu’est la chaussette de sport haut de gamme ! Qui plus est, qui peut se targuer de ne livrer que des produits 100% français !
« Vous faites la démonstration que l’on peut produire du 100% « Made in France » et faire de la marge... » a dit M. Sudry qui a ajouté : « vous êtes l’un des fleurons du département... » Il faut dire aussi que Monnet c’est plus de 80 ans d’expérience et de savoir-faire ! A ce stade, une explication s’impose! car ces contrats de génération permettent à des jeunes d’acquérir de l’expérience avec un tuteur. En l’occurrence ici : le jeune est une jeune : Hélène Bresle, âgée de 26 ans, qui a travaillé chez Dim et sera formée par René Chassepot, à deux ans de la retraite, à la fabrication de chaussettes avec des machines à tricoter circulaires… Formée au métier de bonnetier, précisons-le !
« Il n’y a plus de formation de ce genre » explique M. Porte « ce qui explique su nous formions en interne et à compléter cette formation, directement chez les fabricants de machines… » Sans cela, cette volonté farouche, ce savoir-faire disparaîtrait inéluctablement ! Ce qui serait d’autant plus dommage que l’entreprise Monnet est N° 1 de la chaussette de ski ! Rien d’étonnant à cela car les chaussettes qui sortent de cet atelier sont renforcées aux endroits les plus sensibles (notamment au niveau des attaches de chaussures). En 2012, ce sont pas moins de 250 000 paires qui ont été vendues dans le monde dans des magasins spécialisés mais dont, malheureusement, 5% seulement sont vendues à l’étranger. « Nous faisons le Salon de Munich pour tenter de percer ailleurs mais, pour l’instant, ces 5% de chaussettes sont venues en Russie, Andorre et Japon… » explique le P-D.G. Autre explication de ce succès de ces produits : l’entreprise conçoit ses modèles avec les conseils d’orthopédistes ! D’où : leur « confort ». Une qualité qui ravit les spécialistes du trail (ou « course nature » : sport de course à pied, sur longue distance, en milieu naturel, généralement sur des chemins de terre), des randonneurs etc.
Le préfet a profité de cette rencontre pour donner quelques chiffres sur ces fameux contrats : « Il y en a 285 dans le département, 750 au niveau de la Bourgogne et 27 000 en France… D’ici peu, le Gouvernement, qui a pris toute la mesure du chômage des « aînés », va faire connaître les nouvelles mesures qu’il entend prendre pour lutter contre ce « fléau »… » A ce stade, il nous semble utile de préciser que, l’employeur optant pour ce type de contrat, se voit verser une aide 4 000 euros par an et par emploi ! Une somme qui pourrait être doublée dans l’avenir…
Le préfet était accompagné de M Alain Fouquet de la DIRRECTE (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi), de Nathalie Twadorski, Directrice de Pôle Emploi, Stéphanie Penneçot, conseillère Pôle Emploi (à l’origine de ce contrat) tandis que M. Porte, pour sa part, a fait visiter les locaux en compagnie de son directeur : Thierry Grzeskowiak !
Annabelle Berthier
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