130 manifestants à l’appel de la CGT
Environ 130 personnes ont répondu présentes à l’appel de la CGT 71 pour un rassemblement devant la mairie de Montceau à 16h. Celui-ci avait pour objectif de défendre la Sécurité sociale et en particulier l’importance des cotisations sociales.
Devant les manifestants venus d’une vingtaine d’entreprises, XX, s’est exprimé sur l’importance de ce système de protection, mis en place au sortir de la guerre, et qui repose sur des cotisations sociales. Cotisations qui, selon Robert Whattebled, responsable de la CGT locale, ne sont malheureusement pas payées par tout le monde, et en particulier par le patronat. Il a indiqué que la Sécurité sociale pouvait vivre de ces cotisations, à condition que tout le monde s’en acquitte, y compris les patrons. Il faut, selon lui, aller chercher ceux qui ne payent pas, ce qui représenterait 25 milliards d’euros, largement de quoi combler le déficit de la Sécu.
« La protection sociale est le meilleur rempart contre la peur du lendemain. Elle est aussi un rempart contre les inégalités et permet de garantir la cohésion sociale. Construite sur un principe simple : « Chacun contribue selon ses moyens et reçoit suivant ses besoins » Et comme elle assure le pouvoir d’achat de chacun face aux aléas de la vie, elle participe également à la croissance économique.
Alors pourquoi le patronat a-t-il dévoyé les « cotisations sociales » en « charges patronales » ?
Tout simplement parce que le niveau des cotisations sociales ne pèse pas sur la compétitivité des entreprises, mais pèse sur les profits des actionnaires, le profit des banques. Les cotisations sociales, qu’elles soient salariales ou patronales, désignent ce que l’on appelle le « salaire socialisé », c’est-à-dire la part de notre rémunération qui est mise au pot commun pour que n’importe lequel d’entre nous puisse être protégé tout au long de sa vie.
Le problème aujourd’hui, c’est la baisse de cette contribution.
En cause :
- le chômage qui fait diminuer le nombre de cotisants.
- Les bas salaires
- Les exonérations de cotisations patronales.
La sécurité sociale doit rester financée par les richesses créées par le travail, par les salariés.
La protection sociale fait partie de ces richesses. Elle ne produit pas que des euros, mais elle crée aussi du « bien être social », de « la cohésion sociale », elle améliore les conditions de travail, les conditions de vie pour les salariés et leurs familles, de la naissance à la fin de vie.
L’emploi et les salaires sont les clefs du financement de la sécurité sociale. Il y a le net que l’on touche à la fin du mois, et il y aussi la partie moins visible, le « brut » qui correspond aux sommes cotisées par les salariés et employeurs pour la partie socialisée du salaire, celle qui finance la solidarité.
On ne peut plus laisser le Patronat parler de charges ! Défendons notre salaire socialisé ! mettons-mous bien dans la tête qu’une baisse de charges est égale à une baisse de salaire !
Plus il y a d’exonérations de cotisations sociales, moins on sera remboursés de nos frais de santé, moins on aura de retraite, et moins on bénéficiera de la politique familiale.
Pour sortir de la crise, la protection sociale fait partie des solutions. L’améliorer c’est redonner de la dignité humaine, mais c’est aussi faire avancer d’un même pas le progrès économique et social.
C’est un choix de société. Une question de rapport de forces pour une meilleure répartition des richesses.
La protection sociale, c’est notre argent, c’est un investissement pour notre avenir. Et notre avenir, c’est à nous d’en décider.
La CGT, seule ou avec d’autres syndicats quand c’est possible, a décidé d’agir, d’agir avec les salariés, pour ne pas laisser le gouvernement décider du budget de la sécurité sociale sans tenir compte des intérêts des premiers intéressés, les intérêts des salariés !
La CGT a donc décidé de se déployer, partout en France, pour rappeler les fondements de la sécurité sociale, rappeler la nécessité de reconquérir une sécurité sociale de haut niveau, adaptée aux besoins d’aujourd’hui. Par exemple en intégrant le financement de la perte d’autonomie, un besoin nouveau. On voit bien que les familles seules, ne peuvent assumer cette dépense, la solidarité est indispensable ! Pourtant, c’est un sujet là encore qui a été repoussé par le gouvernement… »
Les manifestants se sont dispersés vers 17h, la commission exécutive de l’union local ayant décidé de ne pas défiler.
Véronique Décrenisse-Kieny
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