Le 17 mai 2012, tout partait en fumée
Un an après, que sont devenus les 67 salariés ?
Désabusés, ils ont le sentiment d’avoir été trompés puis abandonnés.
Une quinzaine d’entre eux se sont réunis ce mardi après midi au Centre social de Montchanin pour évoquer cette année terrible qu’ils viennent de vivre et aussi voir comment ils peuvent espérer continuer leur combat pour la réparation du préjudice qu’ils ont subi.
Depuis cette nuit du 17 au 18 mai 2012, au cours de laquelle leur outil de travail a brûlé entièrement, malgré les promesses venues de toutes parts, leur employeur par son PDG, Philippe Tournand a décidé d’abandonner purement et simplement le site sinistré, de ne pas reconstruire à Montchanin, et ce au profit du site de Migennes, ce qui a entrainé le licenciement de tous les salariés en local.
Entreprise en feu à Montchanin en Saône-et… par montceaunews
Pour ces derniers, assistés gracieusement par l’Institut de Conseil, d’Etude et de formation représenté par Gilles Gros, il est évident qu’il s’agit de « LICENCIEMENTS D’ECONOMIE » et non de « LICENCIEMENTS ECONOMIQUES ». Toujours d’après ces derniers, le PDG ne s’en est jamais caché.
Nous vous incitons à vous reporter à nos reportages sur ce site des : 19 mai, 16,19,20 juillet, 10, 20, 21 août, 3, 14, 20 septembre.
Mais au fait : qu’est-ce qui a causé le sinistre ? Que s’est-il passé entre le départ du feu et l’appel aux secours ? Voilà des questions qui n’ont jamais eu de réponses, en tout cas des réponses que n’ont jamais obtenus les salariés.
Ces derniers, soulèvent également le sort des discussions, des négociations qui se sont déroulées au siège entre la Direction et les 2 élues du Comité d’entreprise. Il leur semble évident que « les filles n’étaient pas prêtes à affronter une telle situation et qu’elles n’ont fait que signer au bon vouloir de la Direction, les filles n’étaient pas prêtes, c’était trop dur pour elles face aux patrons !».
C’est vrai, qu’après, tout a été très vite sans qu’on les écoute et aujourd’hui, force est de constater que « tout est fini pour eux ».
Alors, cette quinzaine d’employés au chômage a décidé de se battre, avec l’assistance de l’Institut de Conseil, d’Etude et de Formation du Creusot qui a saisi un avocat dijonnais (Cabinet Jean Baptiste Gaignier). Ils sont 15 à monter un dossier qu’ils présenteront au Conseil des Prudhommes. Ils sont convaincus d’ être dans leur bon droit pour contester les licenciements et pour des raisons de défense de leurs intérêts, ils nous ont demandé d’attendre que les actions soient officiellement engagées pour donner plus d’informations.
1 an de passé, ces personnes, qui n’ont touché en indemnité de licenciement que le minimum légal (1/5ème de mois de salaire par année d’ancienneté), sans aucune indemnité supplémentaire, ont déjà une année de chômage à temps plein…. et après… ?
Souhaitons leurs beaucoup de courage et de chance !
Cliquez sur les liens ci-dessous :
Incendie de l’entreprise Bourgogne Abats Triperie à Montchanin (Voir notre vidéo)
Et
Incendie de Bourgogne Abats Triperie (Sicavyl) à Montchanin Les salariés sous le choc
Jean Michel LENDEL
// ]]>