Comme écrit plus haut, c’est en ordre dipersé que les cérémonies, marquant le 1er mai 2015 se sont déroulées, et malgré la demande de Robert Wattebled, secrétaire de l’union locale du Bassin minier, il n’y a pas eu moyen de réunir l’ensemble des forces syndicales de la région autour d’un « projet commun » !
La CGT a donc effectué seule un dépôt de gerbe qui a réuni une cinquantaine de militants et sympathisants. Comme le veut la tradition c’est en cortège, parti du Syndicat des mineurs, que les militants sont partis avant d’effectuer ce geste symbolique, mai ô combien fort, devant le monument des victimes de la mine et de Plichon en particulier !
Et c’est toujours en cortège que ceux-ci sont remontré au Syndicat pour y écouter le discours de M. Wattebled, dont voici les éléments principaux :
« Dans notre république, la pratique constitutionnelle ressemble plus en réalité à une monarchie constitutionnelle. Cette façon d’exercer le pouvoir a engendré une dérive jusqu’au plus profond de la ruralité, y compris dans les collectivités territoriales que sont les municipalités….
C’est ce que fait Mme le Maire de Montceau dans un courrier adressé au Secrétaire Général de l’Union Locale le 20-04-2015 concernant ce qu’elle nomme « cérémonie du 1er mai »…
Vous appartenez aussi à un parti politique qui, historiquement, n’a jamais défendu les intérêts des travailleurs et des plus faibles, nos acquis ont été obtenus seulement contraints et forcés par la lutte des salariés, retraités et privés d’emploi.
Je me permets de vous rappeler que le 1er mai n’est pas seulement reconnu dans le code du travail comme un jour férié, il n’est pas non plus la fête du travail ou du muguet. Le 1er mai est une journée de solidarité internationale des travailleurs qui a, cette année 2015, une dimension européenne particulière à l’appel de la Confédération Européenne des Syndicats. (CES)…
Le 1er mai est traditionnellement l’occasion de nous rassembler pour exprimer collectivement nos revendications pour un monde meilleur, pour une société plus juste, pour une société où l’humain passe avant la Finance !
Ce 1er mai, partout en France, plusieurs organisations syndicales appelaient les salariés à participer pour :
- promouvoir la protection sociale,
- combattre et réduire le chômage,
- permettre la création d’emplois,
- développer les investissements pour relancer l’activité économique,
- promouvoir les services publics,
- améliorer les salaires, les retraites, les pensions et les minima sociaux et promouvoir l’égalité salariale femmes-hommes….
Nous sommes en train de vivre une transformation profonde de la société…
Quelques exemples :
- Le Crédit d’Impôt Recherche : une étude montre que les entreprises de + de 500 salariés ont réussi le tour de magie de faire disparaitre 6 Mds d’€. 6Mds d’€ détournés de leur objectif de création d’emploi et de développer la R&D, la cour des comptes s’inquiète, la commission d’enquête du sénat va rendre ses travaux d’ici fin juin… et après ? le patronat prend les milliards d’€ ! Et rien ne change.
- Le Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi : là encore des milliards sont touchés par les entreprises, sans aucun contrôle ni de l’Etat, ni des finances publics, et au final cet argent finit dans les poches des actionnaires, sans créer le moindre emploi ni servir aux salaires. Et la S&L est largement concernée, nous avons de nombreux exemples sur le bassin montcellien : MICHELIN, WEBHELP et bien d’autres.
- Le Pacte de Responsabilité qui accorde 41 Milliards d’€ au Patronat sans aucun engagement chiffré en terme d’emploi et de salaires… Résultat, le million d’emploi annoncé n’est pas là, mais les patrons ont pourtant bien touché l’argent !
- Le projet de Loi Macron, qui n’est pas un projet fourre-tout, mais un véritable projet de société pour l’avenir, pour les générations futures. Ce texte va à l’encontre des salariés, à l’encontre des populations, et il n’est même pas voté, mais passé en force à coup de 49.3
- Le projet de loi sur le dialogue social qui réduit énormément les droits des salariés, les droits des représentants du personnel et permet aux employeurs de contourner les organisations syndicales pour « obliger » après chantage à l’emploi, de faire valider des accords dérogatoires au code du travail.
- Une réduction des dépenses publiques de 50 Milliards d’€ exclusivement faite sur le social et les services publics (21 Mds sur la santé, 11 Mds € sur les collectivités territoriales, et 18 Mds € sur les dépenses de l’Etat) ce qui entrainera une diminution des agents, et dégradation, voire suppression des services publics pour mettre en place des services marchands, rentables avec remontée des profits aux actionnaires.
- En lien avec la Réforme Territoriale et de l’Etat qui aura pour conséquence l’éloignement des lieux de décisions de la politique publique, et la poursuite de la casse des services publics ruraux plus particulièrement, mais pas exclusivement.
- Et pour aider à mettre de la cohérence à toutes ces modifications profondes de notre société, une bonne loi sur le renseignement pour bien maitriser ce que prépareraient les organisations contestataires, qu’elles soient politiques, syndicales ou associatives.
Tout est très cohérent et va dans le même sens !…
Et vive la CGT et ses 120 ans !