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Manifeste des syndicats unis pour le « vivre ensemble » et contre les extrémismes (Social)

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« Loin des divergences: les numéros uns de sept syndicats – CGT, CFDT, CFTC, CFE-CGC, UNSA, FSU, Solidaires – ont signé un « manifeste » commun pour défendre le « vivre ensemble » et « l’esprit du 11 janvier » et pour combattre la montée « inquiétante » des « extrémismes et des populismes ».

 

Les leaders des sept syndicats réunis à la Bourse du travail à Paris ont dévoilé lors d’une conférence de presse un texte 8 pages, intitulé « après le 11 janvier 2015: vivre ensemble, travailler ensemble », fruit de leurs débats depuis fin janvier.

 

Ces centrales – qui avaient participé à la marche du 11 janvier après les attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper casher – ont « décidé de travailler ensemble pour s’opposer à la montée du populisme, de l’extrême droite et de ses idées, de la xénophobie, du sectarisme et du fondamentalisme » et aussi « pour rechercher et exiger des réponses à la crise économique et sociale », souligne le texte.

 

 

L »initiative est « une première », a souligné Laurent Berger (CFDT), une « configuration historique », selon Philippe Martinez (CGT). Ce texte « est un manifeste contre les populismes » et « le syndicalisme doit être un rempart contre les populismes », a lancé le numéro un de la CGT. Il a souligné « l’incompatibilité » entre les valeurs syndicales et celles prônées par l’extrême droite et le FN.

 

« Les syndicats portent les valeurs de fraternité et d’humanisme » face « aux discours intolérants » et le sujet « dépasse » la seule question du Front national, a souligné Laurent Berger. « Il ne s’agit pas d’un manifeste contre le FN », a-t-il insisté.

 

Il s’agit de raviver « l’esprit du 11 janvier » face à ceux qui « reprennent des sujets contre lesquels les Français s’étaient levés » lors de la grande marche, souligne Luc Bérille (Unsa).

 

L’unité entre les sept syndicats – certains réformistes d’autres plus contestataires, qui n’ont eu cesse de polémiquer ces dernières années – s’explique par l’urgence de la situation et la diffusion des idées du FN jusque dans leurs rangs. « La montée des populismes, des idées d’extrême droite » et « des fondamentalismes est une réalité extrêmement inquiétante », souligne le texte.

 

- « Donner de l’espoir » 

 

Ainsi la CFE-CGC a décidé de participer pour la première fois à une initiative unitaire qui dépasse le cadre de l’entreprise, a rappelé sa présidente, Carole Couvert. Elle souligne la nécessité d' »une réponse des sept syndicats rassemblés dans une dynamique positive ».

L’objectif est de « donner de l’espoir » et adresser « un message confiance », de dire que « le mouvement syndical est bien là », résume Bernadette Groison (FSU).

 

Rappelant « les doutes des Français quant à l’utilité des syndicats », révélés, selon elle, par des sondages ou les taux de syndicalisation et de participation aux élections professionnelles, elle prévient qu’il s’agit là d’une « alerte ».

 

Pour Cécile Gondard-Lalanne (Solidaires) « ce texte est la base d’une réponse forte à la montée de l’extrême droite ».

 

Les termes du manifeste sont pesés au trébuchet – le Front national n’est pas mentionné expressément – fruits d’un compromis entre les signataires.

 

L’absence de Force ouvrière – qui traditionnellement boude ce type d’initiative – a été regrettée par ses partenaires.

 

Le texte décline en 5 chapitres les champs d’actions favorisant le vivre ensemble: en premier lieu l’emploi, « facteur d’intégration sociale », et aussi la lutte « contre les discriminations à l’embauche », l’action dans les quartiers, l’éducation, la laïcité au travail.

 

Philippe Louis (CFTC) a insisté sur la nécessité de renforcer les mesures en faveur de la diversité.

 

Sur les sujets sensibles liés à la laïcité dans l’entreprise et aux revendications à caractère religieux – comme les jours fériés, les temps de pause pour la prière – les leaders syndicaux ont renvoyé leur règlement au « dialogue » sur le lieu de travail.

 

Les organisations entendent donner une suite à leur initiative, ce « n’est pas un coup et puis plus rien », lance Carole Couvert.

 

L’objectif pour l’heure est de populariser le manifeste. Les centrales appellent leurs militants et les salariés à en débattre sur les lieux du travail.« 

 

 

SYNDICAT 07 06 15

 

 

 

 

Les représentants syndicaux CGT, CFDT, CFTC, CFE-CGC, FSU, UNSA

 

et Solidaires lors de la signature du « manifeste »

 

pour défendre le « vivre ensemble, à Paris le 5 juin 2015

 

 

 

 

 

 


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