Clara Schumann, Anatole France, que des grands noms et donc de grandes inquiétudes. Ces deux écoles seraient visées par des fermetures de classes.
Mme Lallemand est parent d’élève à Anatole France et elle fédère autour d’elle les parents inquiets des bruits de fermeture de classe dans cette école.
A son appel une dizaine de parents sont venus malgré les averses glacées qui ont rempli la cour de récréation de l’école d’un véritable lac. Plus de familles sont aux côtés de Mme Lallemand, nous dit-elle, mais l’heure (les gens travaillent) et la météo ne s’y prêtent pas forcément et donc le nombre n’est pas présent.
Mme Lallemand pose le problème dans tous ses aspects. Il s’agit comme à chaque fois, en 2010 par exemple, de critères mathématiques sans réelles préoccupation des problématiques humaines. La barre est fixée à 103 élèves. A moins on ferme, à plus on ne ferme pas. Les effectifs actuels sont de 107.
Sauf que ce serait trop simple si c’était aussi simpliste. Pour obtenir ces chiffres il faut tenir compte des enfants du voyage qui fréquentent cette école (21 cette année), le chiffre est relativement constant. Sauf que chacun n’en tient pas compte de la même manière et au même moment. Donc si les calculs sont faits en septembre ces enfants ne sont pas là, s’ils sont fait en novembre les enfants sont présents en classe pour jusqu’au mois de juin.
Ceci serait un argument simple et facile à intégrer si les inscriptions étaient calculées par l’académie et la Mairie au même moment de la même façon.
Sauf qu’il ne faut pas oublier que sur le Bois du verne il y a 2 primaires (Anatole France et Jules Verne).
Pour les parents d’élèves et Mme Lallemand ce qui a perturbé le système c’est la création de la 6ème classe à Jules Verne. Mais l’Académie et la Mairie n’arrivent pas à se mettre d’accord et à fournir les mêmes chiffres. Ce n’est pas propre à Montceau, à la Saône et Loire, c’est quasiment le cas sur tout le territoire national.
Et puis pour les personnes rassemblées ce soir il faut revenir en arrière en 2011 lorsqu’il n’y a eu que 13 inscriptions en CP, ce qui se répercute en 2016, mais disparaîtra dès 2017. Il ne faut pas fonder une politique de fermeture ou d’ouverture sur des problèmes conjoncturels aussi ténus. Car rappellent ils en 2010 c’est ce qui s’est produit, une rentrée il y a eu fermeture d’une classe qui a été rouverte la rentrée suivante.
Tous les présents sont fortement opposés à ce que cela se reproduise. Pour eux il ne s’agit pas d’un problème d’effectifs à proprement parler mais de répartition par les services municipaux des inscriptions de façon équitable entre les deux établissements.
Ces gens sont très attachés à leur quartier et ils craignent vraiment pour lui. Ils pointent du doigt son évolution depuis plusieurs années avec la destruction de la chapelle, le départ de la CARMI, la fermeture de magasins, etc.
Pour eux ce problème de fermeture de classe, de concurrence entre les deux écoles primaires pose de réelles interrogations sur l’avenir de leur quartier. On sent qu’il s’agit d’un réflexe de défense de leur ville, de leur cadre de vie, de leur mode de vie aussi.
Mme Lallemand informe les personnes présentes de la réunion, d’hier soir, qui a eu lieu en Mairie avec quelques parents d’élèves reçus par Mme le Maire, Mme Frizot, et deux responsables administratifs (Mme Bouton Directrice du pôle éducation et M. Yahé DGSTA).
Il en découle que l’Académie est seule décisionnaire (même si l’académie –impossible à joindre au téléphone aujourd’hui toute la journée- dit que c’est Mme le Maire la décisionnaire), qu’il conviendrait de ne disposer que d’un seul établissement de 10 classes sur le Bois du Verne.
Mm le Maire a expliqué qu’il faut proposer un vrai projet éducatif pour ce groupe unique de 10 classes. Elle doit adresser un courrier au DASEN (Directeur académique des services de l’Education nationale), une copie sera peut être fournie à l’école et aux parents d’élèves. En plus Mme le Maire appellera peut être le Préfet pour traiter du sujet.
Les parents réunis sous le préau font un calcul simple, pour l’instant il y a 11 classes en 2 établissement, donc cela passe de toute façon par une suppression de classe.
Ils sont très fermes sur leurs positions et entendent aller jusqu’au bout. Ils vont, disent-ils être très attentifs à l’équilibre des inscriptions dans les deux écoles primaires du Bois du Verne. Ils veilleront à la répartition équitable par les services municipaux.
Ils sont mobilisés et le resteront jusqu’au 29 février date d’un rendez-vous à l’inspection d’académie, ils ne faibliront pas jusqu’à la prise de décision et même après si cette dernière est défavorable. Ils le disent et l’affirment haut et fort. Certains ont déjà vécu les épisodes de 2010, ils sont rodés et entraineront les autres.
Ils veulent voir vivre leur quartier avec ses services publics et s’impliqueront dans sa vie, mettront en place des manifestations, des activités, un travail de base auprès de tous les parents d’élèves du quartier et de la ville. On les sent remontés. Et pour eux les deux interlocuteurs, Mairie et Académie sont ceux qui ont le problème en main, ils seront donc attentifs aux positions et actions réelles des deux.
L’étape suivante peut être le dépassement du seul problème d’Anatole France ou de Clara Schumann.
A suivre…
Gilles Desnoix