« E.on fait du chantage aux 850 salariés
et le gouvernement reste impassible… »
La CGT communique :
« Encore une fois, la SNET et son actionnaire unique Eon, lance un nouveau chantage aux salariés.
Alors que la justice a jugé le Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE), présenté et déjà mis en œuvre par la SNET/Eon comme irrégulier et interdit la poursuite de toute procédure « inhérente », la direction contraint les OS à valider des accords reprenant la totalité des mesures comprises dans le PSE, en échange de la renonciation à tous rendus de jugements qui ont eu lieu, et à tous recours juridiques ultérieurs. Pire, le projet de construction de la centrale biomasse de Gardanne est mis dans la balance, et serait immédiatement stoppé s’il n’y a pas une signature unanime de ces accords.
En annonçant vendredi soir le licenciement d’un délégué syndical, comment la direction espère-t-elle une négociation constructive ?
Par ces démarches, la SNET/Eon fait fi des décisions de la justice française, et menace via l’ANI du 11 janvier 2013, d’emmener 535 salariés parmi les 850, sur des licenciements.
Alors que le gouvernement et le Medef se félicitent de la loi issue de l’ANI, affichée comme étant un vecteur de sécurisation de l’emploi, nous mesurons tous que cette dernière est néfaste pour les salariés. La CGT l’avait dit : c’est un recul notoire du droit du travail !!!
Le gouvernement et le Président Hollande se doivent de prendre leurs responsabilités sur ce dossier. Le gouvernement ne peut pas délibérément laisser une entreprise du secteur de l’énergie licencier en masse, et fermer des sites de production.
Quelle politique sociale et énergétique le gouvernement pratique-t-il ?
Quelles contreparties ou quels arrangements entre amis franco allemands existent pour qu’un gouvernement laisse une entreprise privée détruire des emplois et mettre à mal la sécurité du réseau électrique national ?
Plus que jamais les salariés de la SNET/Eon exigent que le gouvernement prenne ses responsabilités et joue son rôle pour un secteur aussi stratégique que celui de l’énergie.
Quel sens peut avoir le débat sur la transition énergétique si en parallèle on laisse fermer les entreprises du secteur ?
Afin de répondre aux besoins des citoyens, à la sécurisation du réseau électrique et du maintien et du développement de l’emploi industriel en France, l’état doit reprendre la main sur un actionnaire irresponsable en renationalisant la SNET et la pérenniser avec un véritable projet industriel, et c’est là que la création d’un pôle public de l’énergie proposé par la CGT prend tout son sens. »
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