« Le projet de loi Travail dilapide les conquêtes sociales et progressistes conquises de haute lutte. Ainsi le gouvernement veut en finir avec l’existence en France d’une gauche de transformation sociale, qui agit au service des intérêts populaires, pour la réduire à la simple obéissance aux exigences du MEDEF. Sous la pression populaire, le gouvernement a réécrit quelques articles. Mais la logique du texte reste la même : elle fragilise les salariés et ne permettra pas de s’attaquer au chômage. Car ce n’est pas « le coût du travail trop élevé » qui affaiblit l’économie. C’est le coût du capital, la pression des marchés financiers, qui sacrifient l’emploi aux profits des actionnaires. Dans le contexte de forte augmentation du chômage en France la zone d’emploi de Montceau-les-Mines a enregistré une augmentation de 5% sur un an des demandeurs d’emploi sans aucune activité et de 7% des demandeurs d’emploi en activité réduite. Récemment le Tribunal de Commerce de Chalon-sur-Saône annonçait que les procédures collectives en 2015 ont concerné 307 entreprises (avec 536 pertes d’emploi), soit une augmentation de 22% par rapport aux procédures ouvertes en 2014.
Construire l’alternative de gauche
Le mouvement multiforme qui s’est enclenché contre la démolition du droit du travail prend une forme de plus en plus politique qui va bien au delà du Code du travail. Dans ce contexte d’oppositions et de propositions pour un nouveaux projet de société, la perspective des élections de l’année prochaine prend toute son actualité. En s’appuyant sur les exigences populaires qui s’expriment avec force en cette période, le PCF va, dès à présent, et dans la durée, lancer une grande campagne de propositions et d’action « zéro chômage, pour une société de partage ». Le pays a besoin d’une mobilisation nationale pour la création d’emplois stables et correctement rémunérés faisant reculer chômage et précarité. Nous porterons, dans cette campagne, l’exigence de prendre le contrôle du crédit bancaire, de l’argent public donné aux entreprises pour financer non pas des actionnaires sans contrepartie mais des programmes de création d’emplois et de formations qualifiantes, de recherche et d’innovation. Nous porterons l’exigence que soient donnés aux salarié-e-s, aux citoyen-ne-s et élu-e-s des droits et pouvoirs nouveaux d’intervention et un code du travail du 21e siècle qui permettent de contester la main mise des actionnaires et de la rentabilité financière sur les entreprises. Le Parti communiste français s’engage ainsi pour construire toutes les convergences qui permettront de bâtir une majorité politique nouvelle à gauche, en vue des échéances présidentielle et législatives de 2017, pour sortir le pays des impasses dans lesquelles la politique du gouvernement actuel l’enfonce.
L’heure est à la mobilisation: tous ensemble le 31 mars !
Le projet de réforme régressive du Code du Travail est une attaque sans précédent contre le droit du travail. Seule une mobilisation sociale massive peut empêcher le gouvernement Hollande-Valls de réaliser leur projet d’éradication du droit du travail. Nous appelons à participer au rassemblement devant la Mairie de Montceau-les-Mines le jeudi 31 mars à 15h. »