La CGT occupe la tête du cortège avec des lycéens de Monod, de Parriat et quelques militants FO du Creusot ou de Montchanin.
Parmi les militants il apparait des représentants des personnels de Saint Vallier et de Blanzy, des entreprises (liste non exhaustive) Robocoupe, centre Leclerc, Géant Casino, Bubendorff, Webhelp, Michelin, Eolane, Terex, Metalliance, Safran, Sfar, des professeurs de Monod/Dolto, etc. des retraités
Les lycéens sont habillés en hommes sandwich avec un slogan simple sur le plastron : « Ni amendable, ni négociable. Retrait du Projet Hollande, Valls, El Khomri »
C’est Robert Wattebled qui est aux commandes et au micro. Le cortège précédé d’une voiture avec hauts parleurs s’ébranle rue de la république pour gagner le carrefour de la 9ème.
La police, Nationale et Municipale, balise l’itinéraire, barre les rues et s’assure de la sécurité de l’évènement.
Robert Wattebled, avant le départ, a été très précis et très ferme sur les consignes de sécurité, sur la nécessaire vigilance et sur l’obligation de ne pas céder aux provocations. Il a fait mettre les lycéens juste derrière la tête de manifestation.
Tout le long du chemin jusqu’au carrefour de la 9ème les haut-parleurs diffusent la chanson de HK & Les Saltimbanks « On lâche Rien », puis « On en a marre » de Yaniss Odua.
Arrivé au carrefour, la manifestation le boucle complètement, tant et si bien que lorsque Robert Wattebled prend la parole le son a du mal à passer au-dessus du concert des automobilistes. Mais les choses s’arrangent, bien que les derniers rangs se plaignent d’avoir du mal à entendre ce qui se dit.
Faut dire qu’il y a du monde massé là. On peut signaler un drapeau à l’effigie du Che au milieu des banderoles et drapeaux de la CGT et des entreprises. Un certain nombre de manifestants ont rédigé eux-mêmes leurs panneaux.
Le discours est simple et direct. D’abord une mention aux évènements du 22 mars et au besoin pour tous les citoyens de voir assurer leur sécurité sans que l’on soit obligé de vivre dans un état policier, ni dans un état d’urgence perpétuel.
Il dénonce l’arrestation musclée du Secrétaire Départemental de la CGT du Doubs, ainsi que des militants.
Il s’élève contre le fait que l’argent public soit déversé dans les caisses des grandes entreprises sans garanties ni contreparties et que dans le même temps celles-ci n’embauchent plus et au contraire licencient.
Pour lui, pour la, il ne s’agit rien de moins que de demander le retrait de la loi El Khomri et sa réécriture avec l’ensemble des organisations de salariés. Il en appelle à un code du travail du XXIème siècle et non pas du 19ème comme le gouvernement veut le faire. Il fustige le gouvernement qui se dit socialiste mais qui, à ses yeux, annule 120 ans de luttes et de protection sociale.
Simple, direct et musclé pour soulever l’enthousiasme des manifestants.
Il s’attaque au Ministre de l’économie, qui pour lui ne devrait jamais intervenir dans le domaine du travail puisqu’il représente les intérêts du grand patronat.
Robert Wattebled insiste sur la juste répartition des richesses produites par le travail des salariés.
Les automobilistes sont assez patients devant le mur humain qui les empêche de circuler et dans la foule la bonne humeur est de mise, l’ambiance est assez festive tout en étant déterminée.
Le discours continue par une incursion dans le domaine du code du travail : « On dit que le code du travail est obèse, qu’il faut le simplifier ? Avant, pour le travail du dimanche il existait 3 articles, depuis les lois Macron il y en a 53… c’est ça la simplification ? Qui fait grossir le code ? On se moque de nous »
A la fin des discours les estimations de fréquentation tombent sur les smartphones, elles sont lues au micro et déclenchent des hourras et des bravos.
6 rassemblements dans le département et 260 en France. Chalon 3 000 manifestant, Macon 700/800, Le Creusot 1 000, Montceau entre 600 et 800. Ce sont des estimations données par les organisateurs, nous n’avons pas celles de la police.
Pour conclure Robert Wattebled appelle le monde du travail à s’unir pour combattre le Grand patronat. Il dit aux salariés, aux étudiants et retraités de ne pas avoir honte de lutter pour le plein emploi et la sécurité sociale. Et il exhorte les manifestants à rester vigilants et à renouveler les actions autant que de besoin pour faire triompher leurs idées.
Nous le disions un discours simple et direct, dans la veine des combats de la CGT.
Sur le passage du cortège, les gens, dans la rue, aux terrasses, dans les magasins, sont assez spectateurs, voire pour certains indifférents. Mais il n’y a aucune expression hostile vis-à-vis des manifestants.
Le cortège repart le long du canal pour revenir au centre-ville par le pont levant.
Les manifestants sont arrivés progrssivement à partir de 15 h