« Après une phase de négociation avec comme toile de fond un chantage aux licenciements, à l’abandon du projet Biomasse de Gardanne et le licenciement d’un délégué syndical, la Direction a accepté l’intervention d’un médiateur nommé par l’Etat.
Cette médiation, liée aussi à diverses interventions auprès du Président de la République, a pris fin samedi dernier vers 1h du matin sur un constat d’échec mais néanmoins avec des avancées sociales notables. Cette médiation a été tout de même à l’origine de la présentation d’un nouvel accord, incomplet, mais qui répond en partie aux préoccupations des agents du site de Lucy. En effet, la tranche serait maintenue en exploitation jusqu’au 31 mars 2014, puis placée en réserve froide jusqu’au 31 décembre 2015. Les mesures de départs volontaires seraient maintenues jusqu’à cette date. Cet accord pourrait même être prolongé au-delà de 2016. Le projet de Biomasse à Gardanne est aussi validé par cet accord. Malheureusement rien ne sécurise l’avenir des plus jeunes puisque la direction ne garantit pas qu’il n’y aura pas de licenciement à partir du 1er janvier 2016, mais cet accord nous permettrai de poursuivre notre démarche vis-à-vis du projet porté par la CGT.
De ce fait, et en parallèle, les organisations syndicales dont la CGT sont intervenues au ministère de l’énergie pour obtenir des garanties sur l’absence de licenciement au statut des IEG et en quelque sorte, exiger « la solidarité de la branche ». Alors que nous attendions, hier après-midi et après un premier courrier de sa part reçu lundi après-midi, un courrier clair et précis de la part de Delphine Batho, nous apprenons en CCE et à quelques minutes de donner notre position syndicale sur l’accord, que cette dernière venait d’être « remerciée » par Le Président de la République. C’est dans ce cadre, et malgré de sérieuses avancées que le PDG de E.On France se rend ce mercredi pour expliquer la situation de la filiale française à l’actionnaire Allemand. Il est fort possible, malgré une consultation du CCE sur cet accord prévue vendredi prochain, qu’E.On mette fin à toutes discussions et tente les licenciements à travers l’Accord National Interprofessionnel. Ce pourquoi, la CGT maintient le CAP et se tient prête à faire face.
Elle appelle à la mobilisation jeudi 4 juillet. Une délégation du personnel se rendra sur le site d’EDF à 13h30 à Chalon/Saône pour exiger, avec d’autres salariés des IEG, que soit enfin acté « la solidarité de Branche » et que les licenciements pour raisons économiques ne soient pas une menace scandée par nos actionnaires.
Alors que le gouvernement veut de l’emploi, la première application de l’ANI sera de licencier. Alors qu’E.On veut licencier 535 agents, ce sont plus de 140 000 agents IEG qui risquent demain de subir les conséquences et les menacent liée à cette décision Allemande. Aujourd’hui c’est la SNET qui est touchée, demain à qui le tour ?
Enfin, le personnel de Lucy, accompagné de la CGT se rendra comme convenu mardi prochain à 14h au TGI de Chalon/Saône pour entendre le verdict qui oppose E.On et les Lucy’s sur le fameux « protocole de fin de conflit». Le bus quittera le site de Lucy à 12h50.
La CGT et les agents de Lucy portent ce conflit depuis maintenant des années. Nous sentons que nous sommes arrivés à un moment décisif où se mêlent des intérêts industriels, d’actionnaires et de politiques. La CGT de Lucy ne « lâchera rien » tant que toutes et tous ne seront garantis d’avoir une solution acceptable à la fin. »
La CGT Lucy
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