Communiqué :
“Alors que, le 15 novembre dernier, France 2 consacrait une nouvelle fois une soirée thématique aux services de Protection de l’Enfance et à leurs dramatiques insuffisances, nous avons pu constater la surdité du gouvernement et des employeurs publics ou privés qui ne veulent pas entendre les
alertes des professionnel·les du terrain.
Que disent-elles, que disent-ils ! « Après de nombreuses interpellations et mobilisations des professionnel·les du secteur du médico-social, nous constatons une absence totale de réponse et un mépris de la part du gouvernement envers celles et ceux qui répondent toujours présent·es malgré un état d’épuisement et un manque de moyens dévastateurs pour la prise en charge et l’accompagnement des enfants et des familles.
Car non, Monsieur le secrétaire d’État, il ne suffit pas de communiquer autour de vos projets et faire le tour de France pour vanter les bénéfices du parcours des « 1000 premiers jours de l’enfant », pour que, nous professionnel·les, nous voyions s’améliorer nos conditions de travail et pour que nous puissions répondre aux besoins de la population !
Nous vous l’avons demandé à plusieurs reprises et nous continuerons de le revendiquer : il est urgent de poser une réflexion sur l’organisation des services d’accompagnement des plus précaires pour stopper l’hémorragie dans les services.
Aujourd’hui, nous sommes à bout. Des professionnel·les quittent les services sans aucune perspective préférant cette situation précaire plutôt que de continuer à subir une maltraitance institutionnelle qui dégrade la santé.
Aujourd’hui, dans certains lieux d’accueil, les mineur·es confié·es à l’Aide Sociale à l’Enfance sont mis·es en danger par le manque de moyens, quand ils ne sont, tout simplement, pas laissé·es de côté faute de place. Aujourd’hui, le travail pluridisciplinaire est quasi impossible à mener tant les
professionnel·les sont débordé·es. »”