Communiqué :
“Alors qu’en France le projet de loi transformant le passe sanitaire en passe vaccinal a été définitivement adopté à l’Assemblée nationale par 215 voix pour et 58 voix contre, quelles sont les mesures mises en place ailleurs ?
Dès que le passe vaccinal est en vigueur en France, il remplace le passe sanitaire. Un test négatif ne permettra plus d’obtenir un passe vaccinal. Seul un schéma vaccinal complet ou un certificat de rétablissement du Covid-19 de moins de six mois permettront d’avoir un passe vaccinal.
D’autres pays européens ont imposé le passe vaccinal :
✦ l’Italie a introduit une obligation vaccinale pour les travailleurs de plus de 50 ans qui entrera en vigueur le 15 février ;
✦ en Grèce, les plus de 60 ans vont être obligés de se faire vacciner à partir du 15 janvier sous peine de devoir verser chaque mois une amende de 100 euros ;
✦ en Autriche et en Corée du Sud, s’il n’existe pas de vaccination obligatoire pour les employé·es, certains employeurs l’imposent pourtant aux salarié·es nouvellement recruté·es comme condition préalable à l’obtention d’un poste.
Aux États-Unis comme en Russie, ce sont les employeurs qui vérifient si leurs salarié·es sont vacciné·es :
✦ aux États-Unis, les patrons qui emploient au moins cent salarié·es doivent veiller à ce que chacun soit vacciné·e ou subisse un test au moins une fois par semaine ;
✦ en Russie, les employeurs doivent vérifier qui est vacciné·e parmi leurs salarié·es, allant parfois jusqu’à licencier les non-vacciné·es, même si les autorités affirment que ces licenciements sont illégaux.
Aux Philippines, le gouvernement a mis en place une politique « pas de vaccin, pas de travail », alors que le stock de vaccins est insuffisant pour la population.
À Cuba, où le secteur de la biotechnologie est entièrement public, 100 % des plus de 18 ans sont vacciné·es, 80 % des 2 à 18 ans. À titre de comparaison, le taux de vaccination dans les pays à faibles revenus est de 2,8 % de la population.
En décembre 2021, un rapport de l’Observatoire de la transparence dans les politiques du médicament insistait sur le fait que « le manque de vaccins entraîne des morts qui auraient pu être évitées. Il favorise la circulation du virus et l’émergence de variants potentiellement plus
dangereux, qui pourraient échapper aux vaccins existants ».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS), ainsi que de nombreuses organisations politiques et syndicales dont la CGT, appellent à la levée des brevets, à laquelle s’opposent les pays riches.
Plus de cent producteurs à travers le monde sont aujourd’hui prêts à produire ces vaccins. Des unités de production fabriquent d’ores et déjà des vaccins en Égypte, en Afrique du Sud ou au Maroc. Pendant des mois, des vaccins produits en Afrique du Sud pour le laboratoire Janssen ont ainsi été exportés en Europe et aux États-Unis.”