Communiqué :
“Il faut le clamer en boucle haut et fort, chaque jour, les femmes gagnent, en moyenne, 28,5 % de salaire en moins que les hommes. C’est comme si, chaque jour, elles arrêtaient d’être payées à 15h40.
L’égalité salariale entre les hommes et les femmes a pourtant été inscrite dans la loi il y a 50 ans.
En effet, la loi du 22 décembre 1972 pose le principe de l’égalité de rémunération « pour un même travail ou un travail de valeur égale ».
Quatre critères ont été précisés en 1983 : le diplôme, l’expérience acquise, les responsabilités et la charge physique et nerveuse. De manière plus générale, l’égalité entre les hommes et les femmes est garantie par la Constitution depuis 1946.
De la théorie à la pratique, il reste encore du chemin à parcourir. C’est ce que montre notamment la consultation lancée par la CGT auprès de personnes travaillant dans le secteur du soin et du lien aux autres. Ces emplois occupés majoritairement par des femmes sont dévalorisés parce qu’on considère qu’ils feraient appel à des qualités « naturelles » chez les femmes : la patience, la minutie, l’écoute, etc.
Alors que ces professions sont souvent réputées demander peu de qualifications, plus de la moitié des personnes qui ont répondu à l’enquête pour l’instant disent que leur travail nécessite plus d’une année d’exercice pour être efficace. 98 % estiment également que leur métier demande des connaissances théoriques.
Aujourd’hui, en France, dans les couples de sexe différents avec enfants, les hommes travaillent en moyenne 51 heures par semaine, les femmes 54. Mais, dans ces 54 heures, les deux tiers sont du travail domestique gratuit. Pour les hommes, la proportion s’inverse : deux tiers de leur travail est rémunéré et un tiers ne l’est pas.
La CGT prône la réduction du temps de travail à 32 heures sans diminution de salaire, afin de permettre à toutes et tous de travailler en ayant du temps pour ses proches et pour soi.
Elle défend aussi la mise en place d’une durée de congé parentalité identique pour les deux parents.
Par ailleurs, les entreprises doivent former leurs salariés à la reconnaissance des violences sexuelles et sexistes, qui freinent trop souvent les femmes dans le plein exercice de leur emploi. L’organisation du travail ne doit plus être basée sur une division sexuée.”