Communiqué :
“En grève depuis le 10 janvier, les AESH (Accompagnants des Élèves en Situation de Handicap) du Val-de-Marne revendiquent un vrai statut et une revalorisation salariale.
Voici un cas d’école qui mérite que l’on s’y attarde.
Dans les établissements scolaires, les AESH ont pour mission d’accompagner des enfants qui ne pourraient pas suivre les cours et les activités sans leur aide.
Les AESH en grève revendiquent le statut de fonctionnaire de catégorie B. Actuellement, ils enchaînent deux CDD de trois ans, avant de pouvoir devenir contractuels.
Auparavant, la plupart ont commencé à faire ce travail en contrat aidé (les anciens CUI) pendant deux ans. « Cela représente 8 ans de période d’essai avant de pouvoir devenir titulaire ! ».
Tous les AESH subissent des temps partiels imposés.
Dans le Val-de-Marne, ils travaillent 21 heures par semaine, soit 57 % d’un temps complet. Ils gagnent 57 % du SMIC, ce qui représente environ 720 euros net par mois.
Les temps de travail varient d’un département à l’autre.
Ainsi, dans le département de la Seine-Saint-Denis, qui fait partie de l’académie de Créteil comme le Val-de-Marne, les AESH travaillent à 68 %. Les AESH en grève demandent de « travailler un peu plus pour gagner un peu plus » !
Dans le Val-de-Marne, ils demandent 5 % de temps de travail supplémentaire et une augmentation de 70 euros net par mois. Au niveau national, la revendication est de 24 heures de travail hebdomadaire pour un salaire minimum de 1,4 SMIC.
Ils revendiquent aussi une formation initiale et continue, nécessaire pour connaître et s’adapter aux différents handicaps des enfants qu’ils sont susceptibles de devoir accompagner. Une formation initiale de 60 heures est théoriquement obligatoire mais elle n’est jamais dispensée.
35 000 euros ont été mis dans la caisse de grève, qui a ainsi pu jouer son rôle pour la continuité de la grève.
Pour la défense des intérêts de cette profession, il serait très intéressant que la mobilisation s’élargisse aux AESH d’autres départements et aux professionnels de l’éducation, comme les enseignants.”