Retraite… L’intervention des salariés est indispensable !
« Depuis la publication du rapport « Moreau », le gouvernement a mené des entretiens en bilatérale avec les syndicats et les représentants des employeurs, mais a toujours refusé une véritable négociation tripartite entre les syndicats de salariés, les organisations patronales et le gouvernement.
Ceci aura permis d’éviter le débat nécessaire sur la part des richesses produites par les salariés dans les entreprises consacrée au financement de la protection sociale, ainsi que la responsabilité du patronat en matière d’emploi, de politique salariale, de conditions de travail et d’égalité entre les femmes et les hommes.
La CGT considère qu’une réforme est nécessaire pour améliorer la situation des retraités actuels et futurs, favoriser l’emploi et les salaires. C’est en fonction de ces objectifs que les ressources de financement doivent être dégagées. Cette réforme doit prendre à contre pied les précédentes.
Pour que l’ensemble des salariés d’aujourd’hui et de demain puissent avoir confiance dans notre système de retraites, la CGT préconise d’assoir la réforme sur 4 axes :
- Rétablir la retraite à 60 ans avec au moins 75 % du revenu d’activité pour la majorité des salariés et au moins égale au SMIC que la CGT revendique à 1 700 €.
- Tenir compte de la pénibilité par des mesures de départ anticipé avant 60 ans (1 an d’exposition doit donner lieu à un trimestre de bonification et à partir de 20 ans d’exposition le droit au départ serait ouvert à 55 ans)
- Assurer l’égalité entre les femmes et les hommes. Changer profondément la situation des femmes en assurant l’égalité salariale. Revenir sur un calcul à partir des 10 meilleures années et indexer le calcul des salaires et pensions sur le salaire moyen.
- Assurer une retraite de haut niveau pour le plus grand nombre et en particulier les plus jeunes. Les périodes qui conduisent les jeunes à entrer tard dans un emploi stable et à temps complet seraient validées.
Pour financer toutes ces propositions, nous proposons de :
- Revenir sur les 200 Milliards d’aides aux entreprises notamment en supprimant les exonérations de cotisations sociales qui n’ont pas montré de réelle efficacité => 30 Mds €
- Récupérer la fraude fiscale => 80 Mds €
- D’atteindre l’égalité salariale entre les femmes et les hommes => 10 Mds €
A plus long terme :
- Revoir le calcul de la cotisation employeur et la moduler en fonction de la politique salariale et de la part des salaires dans la valeur ajoutée
- Créer une contribution sociale sur les revenus financiers => 20 à 30 Mds € / an
- Assoir l’assiette de cotisations sociales sur l’ensemble des rémunérations
L’argent existe ! Nos revendications peuvent être largement financées ! »
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