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Montceau : Union locale CGT

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Communiqué :

“Un document de 98 pages, rendu public par le site Politico, a révélé un projet de décision de la Cour suprême des États-Unis susceptible de supprimer le droit à l’avortement.

Les États-Unis vont-ils remettre en question le droit à l’avortement ? Ce projet est encore en discussion. Mais s’il venait à être voté par la Cour suprême, il
permettrait à chaque État d’adopter sa propre législation. Des États pourraient alors décider de rendre l’IVG (interruption volontaire de grossesse) illégale. Au moins vingt-cinq États se tiennent prêts à promulguer des lois pour limiter l’accès à l’avortement. Douze autres préparent des lois pour l’interdire totalement.

En novembre, les Américains devront élire leurs représentants au Congrès. Si le projet de la Cour suprême aboutissait et que le nouveau Congrès était à majorité républicaine, rien n’empêcherait qu’il adopte une loi qui limite ou qui interdise le droit à l’avortement dans tout le pays.

Les neuf juges de la Cour suprême doivent rendre leur décision d’ici le début du mois de juillet. Seuls trois d’entre eux ont clairement montré leur opposition à ce projet. Et la Cour avait l’année dernière refusé d’aller à l’encontre d’une restriction du droit à l’avortement décidée par l’État du Texas. Celui-ci a interdit l’avortement au-delà de six semaines le 1er septembre 2021.

En Amérique latine, les conditions d’accès à l’avortement restent encore très dures. L’IVG est interdite dans six pays. Mais de vastes mobilisations sociales font bouger le droit et les mentalités. En Colombie, depuis le 21 février 2022, les femmes peuvent avoir recours à l’avortement sans devoir se justifier jusqu’à la vingt-quatrième semaine de leur grossesse. Auparavant, 400 000 femmes avortaient clandestinement chaque année.

En septembre, une nouvelle Constitution doit être votée au Chili. Elle comprend un article qui garantit l’avortement comme un droit fondamental.

Dans les pays où l’avortement est interdit, les femmes sont obligées d’avorter clandestinement et mettent leur vie en danger. Les femmes les plus touchées sont celles qui n’ont pas les moyens de se rendre dans un pays où l’avortement est légal.

Pour la CGT, le droit à l’avortement est indispensable à la santé des femmes, à leur émancipation, à leur scolarisation, à leur accès au travail et donc à leur autonomie financière. Le droit à l’avortement, même légalisé, peut être remis en question par le maintien de la clause de conscience des médecins, l’absence de structures hospitalières adéquates, les restrictions de personnel et les suppressions de centres pratiquant l’avortement et, dans tous les pays, par l’élection de gouvernements réactionnaires.

La lutte pour les droits des femmes doit continuer.”

 

 


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