Communiqué :
« Dans tous les secteurs les salaires stagnent et les conditions de travail se détériorent. Les employeurs en demandent toujours plus aux cadres et
professions intermédiaires, tout en réduisant leurs moyens pour accomplir leur travail. 57 % des cadres et 63% des professions intermédiaires considèrent que leur charge de travail a augmenté l’an dernier (source : baromètres Ugict-ViaVoice 2021).
Alors que la fatigue et le ras-le-bol s’étendent sur les lieux de travail, le gouvernement entend remettre à l’ordre du jour la réforme des retraites et refuse de prendre des mesures générales pour garantir des hausses de salaire pour toutes les catégories de travailleurs·ses. Le 29 septembre 2022, la CGT appelle les cadres et professions intermédiaires à se mobiliser sur tous les lieux de travail et dans la rue pour faire cesser la pression intenable qu’ils subissent.
Ces derniers mois les salaires des cadres et professions intermédiaires ont plus baissé en euros constants que ceux des autres travailleurs·ses : -2,7% en un an pour les cadres et professions intermédiaires, -2% pour l’exécution (source : DARES). L’inflation augmente et les cadres sont renvoyé·es vers des augmentations individuelles et discrétionnaires.
La CGT propose de rétablir l’échelle mobile des salaires qui permettrait de répercuter l’augmentation du Smic sur l’ensemble des salaires. Il faudrait aussi conditionner le bénéfice des 200 milliards d’euros d’aides publiques aux entreprises qui concluent des accords de hausse de salaire et sanctionner celles qui ne respectent pas l’égalité salariale.
La première ministre a annoncé la relance de la réforme des retraites enterrée sous le précédent quinquennat grâce à la mobilisation. Patronat et gouvernement veulent augmenter la durée de cotisation ou l’âge légal de départ à la retraite pour nous faire travailler plus longtemps.
Rappelons que :
✦ L’espérance de vie en bonne santé stagne à 64 ans.
✦ Seules 38 % des personnes de plus de 60 ans sont aujourd’hui en emploi. Or reporter encore l’âge de départ fera chuter les pensions qui sont déjà de plus en plus faibles du fait des précédentes réformes. Pour un cadre, la pension totale représentait 72 % de son salaire de fin de carrière en
1990, elle n’est plus aujourd’hui que de 67,2 % et ne représentera plus que 51 % en 2062 *(Source : Agirc-Arrco). [Voir le calculateur]
✦ Réduire nos droits à la retraite solidaire contraindra les travailleurs·ses à se tourner vers l’épargne retraite, une manne de spéculation à la main des banques et des assurances.
Les Cadres veulent la retraite à 60 ans avec 75 % du dernier salaire. Pour la financer il faut instaurer l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, taxer les dividendes, mettre à contribution l’intéressement, la participation et l’épargne salariale, et augmenter les cotisations patronales.
Le 29 septembre au travail et dans la rue ! Seul·es les cadres sont enfermé·es dans le “se soumettre ou se démettre”. Collectivement ils peuvent changer la donne, en utilisant leurs savoirs et leurs savoir-faire, en agissant à partir de leurs responsabilités professionnelles et des informations et leviers stratégiques auxquels ils/elles ont accès. »
Voir l'article : Montceau News