Communiqué :
« Tout l’été, des incidents de production ont entravé le bon fonctionnement de la SNCF : pannes, trains retardés ou annulés, défaillances d’installations de sécurité, cafards dans une rame OUIGO… Le constat est sans appel : le manque de personnel a des conséquences désastreuses.
Ces situations, exacerbées cet été alors que l’entreprise faisait face à une affluence record de voyageurs, ne sont pourtant pas nouvelles. C’est le quotidien des cheminots depuis que la SNCF a choisi de réduire ses effectifs.
En 8 ans, la direction a supprimé 20 000 emplois soit 12,6 % des effectifs. Des suppressions de postes en lien avec la politique d’entreprise qui, en diminuant systématiquement le personnel, détruit à bas bruit la notion de service public.
Il y a de moins en moins d’agents en gare et en boutique pour aider et accompagner les usagers.
Il manque plus de 4 400 cheminots à l’équipement. À Toulouse, 30 rames de voyageurs ont été immobilisées par manque de soudeurs. Le manque d’agents de circulation (dans les postes d’aiguillage) a comme conséquence la réduction du plan de transport, comme à Bonneville ou à Marignier (Haute-Savoie).
Du coté des conducteurs, le manque se fait cruellement sentir :
✦ sur la ligne Hendaye-Bayonne, 5 agents de conduite manquants suppriment 15 trains quotidiens ;
✦ à Bordeaux, il s’agit de 25 agents et de 15 à 20 trains ;
✦ en Ile-de-France, depuis le 1er septembre, 19 RER C sont supprimés quotidiennement. La direction dément le chiffre mais reconnait des difficultés de recrutement.
La SNCF a lancé une grande campagne de recrutement – 1 200 conducteurs, voire plus seraient recherchés – sans réel succès.
En cause : le manque d’attractivité de l’entreprise avec ses politiques incessantes de diminution des effectifs et les mauvaises conditions de travail.
Outre des conditions de travail difficiles (horaires décalés, prise de service la nuit…), les souseffectifs chroniques, les réorganisations incessantes rendent le quotidien des cheminots de plus en plus pénible (repos reportés, impossibilité de prévoir son emploi du temps…).
Et les salaires ne suivent pas. Aujourd’hui, un conducteur TER est embauché à 23 500 euros brut, alors que ses responsabilités et le périmètre de son métier ne cessent de s’étendre.
Les revendications de la CGT pour l’ensemble du personnel :
✦ un salaire à l’embauche à 2000 euros brut minimum (1 626 euros aujourd’hui pour la 1ère
catégorie) ;
✦ un accroissement des moyens humains et matériels ;✦ des progressions de carrière et de salaires automatiques, qui ne soient pas soumises à l’arbitraire managérial ;
✦ la reconnaissance des diplômes lors du recrutement et en cours de carrière. »
Voir l'article : Montceau News