Communiqué :
« Les enseignants sont moins bien payés en France que dans les autres pays les plus développés. C’est l’une des données mises en lumière par l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) dans son rapport annuel sur l’éducation dans les pays les plus développés.
« Les salaires statutaires des enseignants en France restent inférieurs à la moyenne de l’OCDE à chaque étape de la carrière à tous les niveaux d’enseignement sauf dans le préélémentaire » écrivent les auteurs du rapport de l’OCDE sur l’éducation.
Si vous êtes enseignants en école élémentaire et que vous avez 15 ans d’expérience, votre salaire est inférieur de 19 % à la moyenne de vos collègues de l’OCDE.
Les enseignants consacrent pourtant en moyenne plus de temps à l’enseignement en France que dans les pays de l’OCDE.
Comme pour tous les fonctionnaires, le salaire brut des enseignants est calculé en France en fonction d’un « point d’indice ». Il a été revalorisé de 3,5 % en juillet 2022, après n’avoir quasiment pas augmenté pendant dix ans.
Alors que la France connaît une inflation de plus de 6 %, cette augmentation du point d’indice n’a pas permis d’endiguer le décrochage des salaires des fonctionnaires.
Travailler plus pour gagner plus ?
Le ministère de l’Education a annoncé vouloir revaloriser de 10 % le salaire de l’ensemble des enseignants en début et milieu de carrière. Mais il faudra soustraire la récente augmentation de 3,5 % du point d’indice à ces 10 %. Et il n’est pour l’instant pas question d’augmentations pour
les enseignants en fin de carrière.
Le ministère veut aussi augmenter les salaires des enseignants qui accepteraient des missions spécifiques. Il assure qu’il s’agit de missions que les enseignants effectuent déjà et qui seraient désormais rémunérées.
Co-secrétaire de la CGT Educ, Isabelle Vuillet en doute : « Cette partie nous inquiète beaucoup. Il s’agit de travailler plus pour gagner plus. Ça crée déjà des tensions dans les équipes enseignantes. Et c’est une catastrophe en termes d’égalité hommes/femmes. »
Les chiffres communiqués par le ministère en témoignent : « les femmes prennent déjà moins d’heures supplémentaires et de missions particulières. » relève Isabelle Vuillet. L’écart pourrait encore se creuser.
Pour la CGT, les primes et les mesures qui ne concernent qu’une catégorie des agents ne sont pas une bonne solution.
La CGT se bat pour des augmentations générales, seule mesure juste et efficace pour le pouvoir d’achat. Dans le cas des fonctionnaires, cela passe par la revalorisation du point d’indice. »
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