Communiqué :
« Les mobilisations d’hier, partout sur le territoire prouvent que les salarié·es sont dans une inquiétude légitime et personne ne veut y répondre. Ni les grands groupes, qui dégagent des marges de profits mirobolantes, ni le gouvernement qui se refuse à augmenter de façon significative le Smic.
Eux parlent de pouvoir d’achat et pas de salaire et répondent à la situation à coups de primes défiscalisées. Ce ne sont pas des éléments de salaires, c’est au bon vouloir des employeurs et ce n’est de toute façon pas à la hauteur de la situation que vivent les salarié·es.
Tous les salarié·es, même ceux qui n’étaient pas dans la mobilisation hier, sont invité·es à interpeller leur direction sur la question des salaires. Personne n’aurait parié sur un mouvement de grève à Monoprix Chalon et pourtant elles l’ont fait, c’est bien la preuve que le mal est profond. Les étudiant·es du lycée Henri Parriat à Montceau sont loin d’être dupes de parcours-Sup.
La grève n’est jamais décidée par plaisir mais reste le seul moyen à disposition des salarié·es quand le patronat ou le gouvernement refuse toute négociation.
Pour la CGT, la grève décidée et votée par les travailleurs·euses est toujours légitime. Il est inacceptable que des élu·es et autres personnalités remettent en cause ce droit constitutionnel, en appelant à briser la grève par le pourrissement et y compris par le recours à la force.
Pour mémoire, lors du mouvement des retraites de 2010, le gouvernement Sarkozy s’était essayé aux réquisitions et a été condamné par l’OIT.
La CGT a interpellé la Première Ministre pour que s’ouvre immédiatement, dans toutes les branches, les négociations sur les légitimes revendications des salarié·es.
Ces revendications ne peuvent être remises en cause quand l’inflation galope, que les profits des entreprises sont indécents comme les augmentations de leurs dirigeants (+52% pour celui de Total Energie en 2021, pour un salaire annuel de 5,9 millions d’euros).
Tout en réaffirmant son soutien indéfectible aux luttes en cours, la CGT apportera la solidarité aux salarié·es mobilisé·es via son fonds de solidarité aux luttes.
L’urgence est d’ouvrir les négociations et de les satisfaire. »
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