Communiqué :
« Le retour de l’inflation a imposé des négociations autour du pouvoir d’achat avant les NAO (négociation annuelle obligatoire).
Les primes ne constituent pas une réponse pérenne à la perte du pouvoir d’achat. Les directions des entreprises font souvent porter ces négociations sur les primes (Prime de partage de la valeur, prime de transport, prime de mobilité durable…), une réponse que la CGT dénonce depuis toujours.
✦ Défiscalisées, elles ne servent pas l’intérêt collectif (éducation, santé, transports…) ;
✦ Désocialisés, elles ne sont pas comptabilisées pour les indemnités journalières maladie, accident du travail ou congé maternité, pas plus qu’elles n’entrent en compte dans le calcul de la retraite.
Organe démocratique, les représentants CGT consultent les syndiqué·es de l’entreprise concernée avant d’accepter de signer ou pas. Et selon les situations, les travailleurs·ses syndiqué·es décident, ou pas, de signer les conditions proposées par la direction pour les accords pouvoir d’achat.
Un accord insatisfaisant mais signé à la Matmut – À la Matmut, la CGT a signé, avec les 3 autres syndicats, un accord relatif à la protection du pouvoir d’achat prévoyant une prime de partage de la valeur (PPV) de 900 euros, une augmentation du plafond du forfait mobilités durables de 350 à 500 euros, l’augmentation de la garantie minimale de rémunération.
Les adhérent·es, consulté·es, ont trouvé cette solution insatisfaisante, mais ont malgré tout souhaité que la CGT la signe. « Le rôle d’un syndicat, avant tout, c’est de représenter l’intérêt des salarié·es » insiste Ludovic Barroin, délégué central CGT à la Matmut. A l’heure de l’urgence financière, il paraissait difficile, pour les salarié·es, de refuser les 900 euros en cette fin d’année inflationniste. « La prime de 900 euros ne nous empêchera pas de négocier durement. On ne demande jamais de PPV, et a minima, on demande un accord au niveau de l’inflation » poursuit-il.
Un accord jugé méprisant non signé chez Renault – Chez Renault, les travailleurs·ses syndiqué·es n’ont pas souhaité signer l’accord sur le pouvoir d’achat (une PPV de 500 euros, une prime transport de 100 euros, la monétisation de 3 jours de RTT et l’augmentation du plafond de défiscalisation des heures supplémentaires, passant à 7 500 € au lieu de 5 000 €. « L’entreprise avait la possibilité d’aller jusqu’à 6000 euros pour les PPV, et 400 euros pour la prime transport. On ne fait pas l’aumône » s’indigne Jean François Pibouleau, délégué syndical central CGT.
Les camarades se sont sentis floués : les mesures demandées par la CGT représentaient 24 millions d’euros, et Renault a annoncé un bénéfice de 1 milliard d’euros. Largement de quoi financer une mise à niveau du pouvoir d’achat. Quant à la monétisation des jours de RTT, elle sera en premier lieu effectuée par les bas salaires, qui ont le plus besoin de retrouver du pouvoir d’achat. Mais qui ont aussi besoin de jours de repos, leurs métiers faisant partie des plus fatigants physiquement.
Lors des prochaines NAO, les délégués syndicaux de la Matmut, de Renault et de toutes les entreprises porteront les revendications fortes et sans concession de la CGT :
✦ pas d’augmentation inférieure à l’inflation,
✦ des augmentations générales de salaire pour tous et toutes,
✦ une grille de salaire débutant à 2000 euros minimum brut par mois !
La mobilisation gagne des secteurs de plus en plus nombreux dans le privé comme dans le public. Elles et ils obtiennent par leurs actions avec leurs organisations syndicales l’ouverture de nouvelles négociations et des avancées salariales significatives. C’est aujourd’hui qu’il faut se mobiliser dans tous les secteurs professionnels, public comme privé.
Le jeudi 27 octobre mobilisons-nous dans les entreprises et les services. À Montceau les Mines rendez-vous à 10h00 devant la Mairie et appel à rejoindre le rassemblement à Chalon l’après-midi en covoiturage – départ 13h00 du parking de l’Embarcadère. »
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