Communiqué :
« Les entreprises électriques et gazières voient leurs salarié·es mobilisé·es. Ils réussissent à décrocher dans de nombreuses entreprises des industries électriques et gazières « 200 euros minimum de plus par mois». Chez GRDF en revanche, les négociations sont au point mort.
A l’issue des négociations salariales annuelles obligatoires (NAO), soutenues par les mobilisations des salarié·es, quasiment toutes les entreprises des industries électriques et gazières (IEG) octroient « 200 euros minimum de plus par mois» sur les salaires, constate Fabrice Coudour, en charge du revendicatif pour la FNME-CGT (mines-énergie).
« La détermination et les mobilisations des salarié·es en grève ont permis de disposer d’un plus grand rapport de forces pour faire grandir les mesures communes obtenues au niveau de la branche professionnelle(+ 2,3 %)» insiste le syndicaliste.
Le groupe EDF a donné le ton en octroyant en octobre une augmentation générale de 4,6 % pour 2023, à laquelle s’ajoutent des mesures d’avancement individuelles de 2,45 %. Plusieurs entreprises ont suivi sur des niveaux comparables, toutes grâce à la lutte !
Après plusieurs jours de grève, mercredi dernier, même l’inflexible direction de RTE s’est finalement installée à la table des négociations. Pourtant, les grévistes mobilisés plus de trois mois au printemps n’avaient jusqu’à présent récolté qu’une sévère répression.
Aux 2,3% de hausse des salaires proposés au 1er janvier 2023 s’ajoute désormais une prime mensuelle de 2,7%, avec un plancher de 100 euros. La transformation de la prime en salaire pérenne est garantie en 2025.
Fabrice Coudour précise que “Nous allons consulter nos bases sur la position que doit tenir la CGT car malgré un bon niveau d’augmentation de la rémunération qui dépasse les 200 € minimum, le président de RTE joue à l’apprenti sorcier sur l’usage de primes et sur des modalités d’application qui pourraient remettre en cause nos grilles salariales statutaires. »
Dans les petites entreprises des IEG, des négociations sont encore en cours ou à venir. GRDF joue le pourrissement et la provocation – Chez GRDF, le mouvement de grève se poursuit. La direction refuse toute amélioration d’un accord, signé mi novembre par FO, la CFDT et la CFE-CGC, sur une augmentation salariale de 2,3%.
Face à l’inflation, la CGT, premier syndicat dans l’entreprise (48% des salarié·es), exige une augmentation additionnelle de 2,3 % pour tous les salarié·es, soit entre 40 et 50 euros.
“Malgré un pognon de fou qui remonte en dividende à Engie, l’entreprise s’arcboute à ne rien redistribuer en direction des salarié·es. Le global des revendications ne pèse pourtant pas grand chose” s’indigne Fabrice Coudour.
“Au point qu’on se demande si nous ne sommes pas bloqués par des questions d’égo plutôt que d’argent, tant de la part des deux premiers dirigeants de GRDF que des trois autres organisations syndicales.”
Mercredi dernier, GRDF avait soumis l’idée d’une aide pour les salarié·es résidant dans les grandes métropoles, où le prix de l’immobilier est plus élevé (30 % des salarié·es). Réunis en assemblée générale mardi matin, les grévistes ont voté la reconduite du mouvement.
GRDF estime à 1 000 le nombre de clients privés de gaz depuis plus de cinq jours. La CGT a permis le passage en gratuité (consommation momentanée du gaz sans aucun coût) pour 16 000 clients.
Une nouvelle réunion entre la direction et les quatre organisations syndicales, dont la CGT, est prévue le 4 janvier.
C’est désormais le groupe Engie, dont dépend GRDF, qui détient les clés d’une sortie de conflit.
Le préavis de grève court jusqu’au 3 février. »
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