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Montceau : Union locale CGT

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Communiqué :

« Depuis quelques mois, le prix des énergies flambe. Cette augmentation a des répercussions sur les vies des particuliers, mais aussi sur celles des entreprises.

Sans accès à l’énergie, l’économie ne tourne pas

✦ Duralex annonçait la fermeture de son usine du 1er novembre au 31 mars 2023 pour préserver ses finances ;
✦ Arc a mis 1600 salariés au chômage partiel entre septembre et décembre et a instauré, en France, le travail la nuit, le week-end et les jours chômés pour diminuer la facture énergétique ;
✦ Arcelor Mittal a réduit son activité un peu partout en Europe ;
✦ le groupe Vert Marine, qui gère des piscines en délégation de service public, a annoncé la fermeture d’une trentaine d’entre-elles….

De quoi susciter de réelles inquiétudes industrielles et sociales.

 

La guerre n’est pas la seule responsable

SI la guerre en Ukraine a accentué la crise énergétique, avec l’arrêt de l’approvisionnement de gaz russe, elle n’a pas pour autant créé cette situation.
Avant la guerre, les prix de l’énergie étaient déjà structurellement à la hausse du fait de la transition énergétique (intégration du prix du CO2, évolution du mix), du rôle pivot du gaz, de l’envolée du dollar.

L’accès à l’énergie conditionne la souveraineté et la puissance des nations. Sans gaz russe, il faut trouver des énergies de substitution.

Mais la guerre a bon dos : lorsque les Etats-Unis font en sorte que le projet Nord Stream 2 (gazoduc géant reliant la Russie à l’Allemagne) soit abandonné, ils jouent aussi en faveur de leurs intérêts économiques et politiques. Ils se sont toujours opposés à la construction du gazoduc qui matérialisait un échange commercial direct entre la Russie et l’Allemagne, ne supportant pas que l’Allemagne dépende énergétiquement de la Russie.
Pour l’Allemagne, premier consommateur de gaz en Europe, le nouveau gazoduc représente un enjeu d’autant plus important qu’Angela Merkel a entériné la sortie du nucléaire à la fin 2022 et celle du charbon en 2038.

Les gazoducs constituent des enjeux politiques et ont la particularité de créer une dépendance mutuelle entre les pays qu’ils relient.

La crise énergétique redessine le paysage géopolitique

En réorganisant le système énergétique mondial en fonction de lignes de fractures géopolitiques (Europe / Etats-Unis et Russie/ Chine), la crise énergétique constitue un tournant géopolitique.

Les USA vendent à l’Europe leur gaz naturel liquéfié (GNL) passant ainsi du statut d’importateur à celui d’exportateur, pendant que l’Europe passe d’une dépendance au gaz russe à une dépendance au GNL américain.

Mais le GNL, qui s’annonce comme la solution de substitution au gaz russe, n’est pas sans conséquences. Issu de la fracture hydraulique (interdite en France), il est très polluant et son impact environnemental est deux fois plus important que celui du gaz. Transporté par bateaux il modifie l’équilibre du marché de l’énergie.

Les USA vendent leur GNL au plus offrant en contrat court ; les méthaniers peuvent désormais changer de route si un client propose un meilleur prix offert. Un comportement impossible avec le gaz conventionnel livré par gazoduc et faisant l’objet de contrat à long terme entre deux pays. »

 

 

 

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