Communiqué :
« Plus le gouvernement explique l’indéfendable, plus son improbable service après-vente s’accroche à des éléments de langage soufflés par les marchés financiers et le patronat, plus le pays rejette cette contre-réforme, plus il est question de la vie au travail, d’un choix de société, de ce que devrait être une juste répartition des richesses produites.
Partout dans ses discours, Fabien Roussel martèle à juste titre ce chiffre effarant des inégalités femmes-hommes lorsqu’il parle des retraites : « Les femmes touchent une retraite inférieure de 40 % à celles des hommes. »
Derrière ce chiffre choquant, il y a la réalité de la pauvreté des femmes en France, il y a un système qui dysfonctionne. En retour, cela veut dire que résoudre cette inégalité, avec une autre réforme des retraites, est une solution profonde et structurelle qui bénéficierait à toutes les générations.
Des solutions existent :
• Établissons l’égalité professionnelle : Les femmes travaillent, concentrées dans seulement 12 familles professionnelles sur 87 et qui sont non reconnues et sous payées, alors que depuis plus de 30 ans elles sont plus diplômées que les hommes. Elles occupent des postes moins qualifiés, moins valorisés. La société patriarcale les maintient dans un statut d’infériorité. Le patronat utilise le travail des femmes afin d’étendre la précarité, la flexibilité et le temps partiel à l’ensemble du monde du travail.
• Établissons l’égalité salariale : La situation se dégrade pour le pouvoir d’achat des femmes en France. En s’intéressant à la différence salariale, on s’aperçoit tous les ans que les femmes travaillent gratuitement au moins un mois et demi par an. Non seulement un même travail doit être payé au même niveau quel que soit le genre du salarié·e qui l’effectue, mais nous revendiquons qu’à travail de « valeur » égale, le salaire soit égal.
• Enfin l’assignation des femmes, dès le plus jeune âge, à certains métiers plutôt qu’à d’autres : 48 % des femmes occupant un emploi étaient cantonnées dans quatre secteurs d’activité : la santé et les services sociaux, l’éducation, l’administration publique et le commerce de détail. Une telle répartition des métiers est un handicap pour l’avenir du pays, quand on sait, par exemple, les difficultés auxquelles s’exposent les jeunes femmes pour engager un cursus d’ingénieur, alors que la France a besoin de 10 000 ingénieur·e·s supplémentaires par an.
Derrière la bataille pour les retraites, tout le monde voit bien qu’il s’agit d’un choix idéologique de société majeur pour l’ensemble des salariées, pour la société. »
Toutes et tous ensemble aux côtés des organisations syndicales le
mardi 7 février à 14h30 mairie de Montceau-les-Mines
Voir l'article : Montceau News