L’association Le Pont a tenu son assemblée générale annuelle, ce mardi 13 juin à l’Auditorium des Ateliers du Jour à Montceau-les-Mines.
Le président Jean-Amédée Lathoud a accueilli les différentes personnalités, autorités, élus, responsables de services de l’État, du département, des collectivités territoriales, les partenaires publics et privés, les salariés et les bénévoles.
Dans son rapport moral, le président a exposé comment l’association s’est efforcée de respecter ses objectifs, de rappeler les orientations mises en œuvre, les difficultés et les innovations, ainsi que l’appréciation de la qualité des relations avec les financeurs et les partenaires extérieurs au cours de cet exercice 2022.
L’association Le Pont a continué de remplir ses nombreuses missions traditionnelles concernant la veille sociale, l’hébergement, le logement, la santé, l’insertion par l’activité économique, la protection des droits, … en accompagnant près de 10 000 personnes.
En 2022, des actions novatrices ont été engagées :
-les 4 équipes mobiles en milieu rural
-l’ouverture du SAS au Creusot pour les déplacés ukrainiens
-la prise en charge des publics sous-main de justice
-le développement de l’accueil des femmes victimes de violences
-une nouvelle approche en CHRS de la réduction des risques liés à l’alcool
L’association s’est engagée dans une ambitieuse politique immobilière : construction d’un immeuble de bureaux à Paray-le-Monial, rénovation de la cure St Charles au Creusot pour créer des logements, gros travaux au LAM de Montceau-les-Mines, reconstruction à Chalon sur Saône de la rue Dumorey, achat d’un terrain à Branges pour construire des bureaux et un accueil de jour.
Malgré tout, les difficultés sont nombreuses : « Nos publics accompagnés se trouvent dans un contexte de vulnérabilité et d’isolement accrus. Les travailleurs sociaux sont confrontés à de nombreux problèmes d’accès aux soins et de santé mentale, aux difficultés à trouver des logements, la fracture numérique et les problèmes de mobilité rendent difficile l’autonomie ».
L’association éprouve des difficultés pour recruter des personnels. De plus, les salariés aspirent à une revalorisation salariale qui n’a pas été généralisée par les pouvoirs publics ( 343 salariés).
Le dialogue avec les financeurs, Etat et le conseil départemental, a été constructif. Pour l’année 2022, les sommes perçues pour la tarification et des subventions s’élèvent à 20 millions d’euros.
Le président regrette que certaines actions engagées ne voient pas leur financement pérennes d’où le pessimisme sur les Equipes Mobiles en Milieu Rural.
Certaines communes telles que Paray, Montceau, le Creusot, … sont particulièrement à l’écoute et engagées dans les projets. Cependant, on peut regretter que des élus de communes plus importantes, n’ont pas la même approche ne voulant pas, « Accroître la pauvreté » dans leur commune par l’accueil de publics en difficulté.
Le président remercie et rend hommage aux professionnels et aux bénévoles.
En guise de conclusion, il cite le sociologue Serge Paugam :« Face à la pauvreté, ne restons pas de simple gestionnaire des politiques publiques. Gardons notre capacité d’indignation pour imaginer, agir et changer ! »
J.L Pradines
Voir l'article : Montceau News