Communiqué :
« Depuis le milieu de la semaine dernière, plus de 8 000 migrants ont débarqué sur l’île italienne de Lampedusa en provenance de Tunisie et de Libye. Alors que les infrastructures d’accueil sont dépassées, privant ainsi des êtres humains d’une réception digne et de soins de santé adéquats, certains gouvernements européens, en particulier la France, privilégient une réponse sécuritaire.
Le Ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a même adopté une posture politiquement motivée en prônant la « fermeté » envers les autorités italiennes. Il tente, ainsi, de faire une distinction entre les « demandeurs d’asile » et les ressortissants de pays « où il n’y a pas de questions humanitaires », ignorant ainsi les réalités des migrations, la plupart des migrants fuyant la guerre, les persécutions, la pauvreté économique, les changements climatiques et la violation de leurs droits humains dans leur pays d’origine.
Après avoir enduré des conditions inhumaines, ces migrant·es sont copieusement exploités par le patronat au travers les comportements prédateurs des firmes multinationales qui exploitent de façon éhontée leur force de travail, tout comme les ressources naturelles dans leur pays d’origine. Le plan en 10 points proposé par Ursula von der Leyen montre que la présidente de la Commission européenne semble avoir adopté une position plus stricte en matière de migration, en laissant entendre qu’il faut freiner activement les flux migratoires plutôt que de garantir des conditions d’accueil respectueuses des droits humains.
La CGT plaide en faveur de la création d’un cadre européen solidaire véritablement adapté à l’accueil des migrants, au lieu de persister dans des approches sécuritaires qui ne font que renforcer l’extrême droite. »
