Communiqué :
“Le 17 mai, la Journée internationale de lutte contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie a ouvert le Mois des fiertés, qui se déroule jusqu’au 25 juin. Des marches sont organisées dans plus de cinquante villes. « Un chiffre qui a doublé en deux ans », commente Alexandra Meynard, en charge de la lutte contre les discriminations envers les personnes LGBT au sein de la direction confédérale.
Le monde du travail demeure un important lieu de discrimination à l’égard des personnes LGBT (lesbiennes, gay, bisexuelles, transgenres). Près d’une personne LGBT sur deux a été discriminée dans le cadre du travail : 47 % des personnes LGBT victimes de discrimination le sont au moment de l’embauche ou sur leur lieu de travail, de la part de collègues ou de supérieurs hiérarchiques.
85 % des personnes LGBT ont ressenti au moins une fois au cours de leur vie professionnelle l’homophobie au travail. Cette LGBTphobie amène 12 % des victimes à déménager ou à changer de travail. Les personnes LGBT ayant subi une discrimination sont plus nombreuses à vouloir se suicider.
Au sein des milieux militants, des insultes LGBTphobes, sexistes ou racistes continuent d’être proférées pour dénoncer des adversaires. Elles « véhiculent des stéréotypes LGBTphobes et ne peuvent être tolérées, dans l’engagement syndical et associatif, comme ailleurs dans la société », dénoncent dans un communiqué commun la CGT, la FSU, Solidaires, l’UNEF, le MNL, la Voix Lycéenne, le Syndicat des Avocats de France et le Syndicat de la Magistrature.
Pour aider les organisations à s’approprier les sujets LGBT et affirmer la dimension syndicale de la lutte contre les LGBTphobies, la CGT s’est dotée d’un collectif, qui organise des sensibilisations à la demande. L’adresse de contact est la suivante : discrim-homo@cgt.fr.
La CGT appelle ses militants à participer massivement aux initiatives du mois des fiertés.
La CGT défend l’égalité des droits pour tous. Dans le monde du travail, l’égalité doit être la même pour tous les couples mariés, pacsés, vivant en concubinage. Pour éviter les discriminations à l’embauche, les représentants du personnel doivent avoir accès à un registre de l’ensemble des candidatures.
L’employeur ayant l’obligation de veiller à la santé et à la sécurité de ses salarié·es, les personnes transgenres doivent bénéficier de congés rémunérés supplémentaires sans perte de salaire lors de leur période de transition. La formation à l’égalité des droits doit être obligatoire pour tous les salarié·es. Des mesures simples peuvent permettre de créer un environnement de travail inclusif, non genré, non sexiste et non LGBTphobe.
Proscrire les affiches et documents virilistes dans les espaces de travail, aménager des vestiaires, douches et toilettes individuels (et non collectifs) peuvent être de bonnes premières étapes.”