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Avenir de la centrale Lucy (Montceau-les-Mines)

 

En préambule à l’audience du tribunal d’hier mardin, Claude Martin, délégué CGT, a lu cette déclaration aux personnes qui avaient fait le déplacement pour soutenir les Lucy :

 

 

« Cher collègues, cher amis, cher élus, cher camarades,

Tout d’abord merci à vous tous d’être ici pour nous soutenir mais aussi défendre la dernière unité de production électrique de Bourgogne.
Depuis avril 2011, au sein de la SNET, organisations syndicales et employeur se livrent un combat sur les fermetures des sites de la SNET mais aussi l’application du premier PSE officiel aux IEG.
La Direction d’E.On a signé en 2010 un accord avec les organisations syndicales pour maintenir l’activité du site jusqu’à la fin d’année 2015 ! Ce délai nous est nécessaire pour porter des solutions alternatives à la fermeture de l’unique unité de production électrique de Bourgogne. De multiples réunions ont eu lieu avec le Préfet, les politiques locaux, départementaux, régionaux… Tout le monde se dit « derrière » le projet porté par la CGT.
Et à l’heure où on parle partout de transition énergétique, le projet Biomasse porté par la CGT est plus que crédible et sérieux !
Malheureusement, unilatéralement, la direction a remis en cause l’accord sur le maintien de l’activité en annonçant une fermeture prématurée à fin mars 2014 au plus tard.
Le Syndicat CGT ne se laissera pas faire et fera tout pour faire appliquer l’accord et de ce fait, maintenir l’activité et les emplois actuels jusqu’à fin 2015 !
Si aujourd’hui nous sommes si nombreux ce n’est pour mettre la pression à un juge ou influencer le verdict mais bien pour la justice comprenne que ce dossier est aussi sensible que complexe.
Cette bataille dépasse largement le simple cadre des salariés de Lucy et de leur site. Le débat sur la transition énergétique s’oriente de plus en plus sur une régionalisation des moyens de production.
Or la Bourgogne est une des régions de France la plus pauvre en moyen de production. Si demain, à travers la libéralisation du secteur de l’énergie et la loi « NOME » on remet en cause la péréquation tarifaire (même prix de l’électricité partout en France) la Bourgogne sera l’une des régions la plus chère de France faute de moyens de production électrique.
Tous les électro-intensif comme AREVA, ALSTOM, APERAM et bien d’autres seront en difficultés dans notre région. La CGT refuse ce risque de perdre des centaines de salariés en Saône et Loire et exige que la Bourgogne participe à l’équilibre production / consommation. Sans opposer les moyens de production et en défendant le mix énergétique il semble néanmoins évident que ce ne sont pas des éoliennes qui assureront seule la dépendance de notre région.
Quoi de mieux que Lucy qui depuis 1919 produit de l’électricité et bénéficie du soutien des citoyens et des élus.
Nous tenons à rappeler qu’E.On n’a à aucun moment cherché de repreneurs pour les sites de la SNET. C’est uniquement de la casse sociale, qui guide cet « énergéticien » et c’est bien une conséquence directe de la déréglementation du secteur de l’énergie !
Aujourd’hui, de plus en plus d’opérateurs se comportent comme des financiers et nullement comme des énergéticiens. E.On en fait parti.
Mais notre bataille ne se limite pas à Lucy. Ce 19 mars, SNET et E.On ont été assignés au tribunal de Paris sur la consultation irrégulière du CCE de la SNET sur le projet de réorganisation, sur les mesures du PSE présentées comme étant insuffisantes, imprécises et ne répondant pas aux exigences légales, mais surtout sur le fait que les dispositions du Statut des personnels des IEG rendent impossible les licenciements économiques.
Or ceci n’est pas la position d’E.On qui revendique le droit de licencier pour motif économique malgré notre statut. La CGT s’oppose avec vigueur à cette offensive sociale.
Nos avocats ont démontré, lors de l’audience au TGI de Paris du 19 mars 2013 que la partie du code du travail définissant les modalités d’application des licenciements économiques ne peut s’appliquer dans les IEG. Néanmoins, sans préjuger de la décision du tribunal, il est grave et inadmissible qu’E.On se permette de demander au juge d’autoriser ces licenciements dans les IEG.
Cela ne s’est jamais vu en 67 ans d’existence de notre statut. La Direction d’E.On est-elle le fer de lance de l’ultralibéralisme, qui semble guider certaines entreprises au sein de la branche des IEG pour tenter un tel recul social ?
La France sera-t-elle capable d’assurer d’ici peu la demande de pointe d’électricité, ou dépendra-t-elle des pays limitrophes comme l’Allemagne ?
La CGT vous promet d’interpeller chaque salarié, tous les élus de la république concernés, et de leur expliquer la situation. La CGT mettra en œuvre TOUT ce qui est possible pour empêcher cette casse sociale sans précédent.
Cette action syndicale solidaire est dans la droite ligne de notre combat contre l’ANI du 11 janvier. Cet accord national signé par des organisations syndicales minoritaires qui réduisent les droits de défense des salariés et de leurs représentants ! A ce titre, les représentants du personnel de la SNET ont pu mener des expertises qui ont révélés que les arguments techniques, économiques et réglementaires d’E.On ne tenaient pas la route.
Demain si l’accord du 11 janvier s’appliquait et était retranscrit dans la loi, il ne leur serait plu possible aux représentants du personnel de refaire ces expertises… et ceci n’est qu’un exemple. On pourrait citer également Val d’Aucy, et bien d’autres encore…
La CGT en S&L fait donc de cette initiative syndicale pour l‘emploi et le maintien de la production énergétique en S&L une action départementale contre l’ANI et donne une suite départementale concrète au 5 mars. Cette journée sur l’ANI se poursuivra le 9 avril prochain.
La CGT vous remercie encore de votre soutien. »

 

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LUCY 3 04 2013

 

 

 

 


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