Communiqué :
« Depuis plusieurs semaines, le gouvernement se félicite d’une diminution historique du chômage de 1,2 % pour le premier trimestre 2023. Une communication trompeuse, qui cache l’augmentation croissante d’emplois précaires en France.
Une baisse “historique” du chômage en France pour le parti d’Emmanuel Macron. « Le taux de chômage » qui « rejoint le plus bas niveau sur 40 ans » pour le ministère du travail d’Olivier Dussopt. En février, déjà, le gouvernement se gargarise de la supposée réussite de sa politique de lutte contre le chômage en France.
Nous sommes en présence d’une communication trompeuse, qui cache les effets d’une politique qui précarise partout les travailleurs et les travailleuses.
A l’instar des précédentes annonces, le gouvernement a fait le choix d’axer sa communication sur les chômeurs de catégorie A, c’est-à-dire, au regard de Pôle Emploi, des actifs n’ayant eu aucune activité durant l’ensemble de la période.
“Cette catégorie permet de ne pas tenir compte de la qualité de l’emploi, précise Denis Gravouil, secrétaire général de la Fédération nationale CGT des syndicats du spectacle, chargé du dossier emploi chômage pour la direction confédérale de la CGT. Elle représente les personnes n’ayant pas du tout travaillé au cours du mois et exclus tous les salariés·es à temps partiel, en contrat précaire ou en intérim”.
Et ses chiffres explosent. Pour le premier trimestre 2023, le nombre de chômeurs de catégorie B (personnes ayant travaillé moins de 78 heures un mois donné) augmente ainsi de 0,3% (plus 6,2 % en un an) tandis que celui de la catégorie C (personnes ayant travaillé plus de 78 heures un mois donné) progresse de 0,9 %. Des chiffres qui permettent d’affirmer que la diminution réelle du chômage n’atteint que 0,3% pour le premier trimestre 2023, bien loin des 1,2 % avancé par le gouvernement.
“La communication sur la seule catégorie A, les transferts systématiques de cette catégorie vers les B et C, ainsi que les réformes incessantes de l’assurance chômage (et bientôt France travail) n’ont qu’un but : permettre aux entreprises de disposer du rapport de force, analyse Denis Gravouil. Cela permet que les privé·es d’emploi soient si précaires qu’ils acceptent tous les postes et n’importe quelles conditions de travail”.
Une politique à laquelle la CGT s’oppose frontalement en défendant le droit à l’indemnisation chômage. »