Communiqué :
« Comme chaque année, à compter de la Journée internationale de lutte contre les LGBTphobies (IDAHOT) du 17 mai, s’amorce le « mois des fiertés ».
Au moins une cinquantaine de marches vont avoir lieu à travers la France, sans compter les « villages » ou « semaines des fiertés » organisés en parallèle. Aujourd’hui, bon nombre de droits acquis ne sont pas respectés. Alors que l’assistance médicale à la procréation (AMP) a été ouverte en 2021 à toutes les femmes, qu’elles soient en couple ou seules, lesbiennes, bisexuelles, aux personnes transgenres et intersexuées, les inégalités perdurent pour les personnes LGBTQI+, notamment dans l’établissement de la filiation, les droits parentaux et, par ricochet, la déclinaison de ces droits dans le monde du travail (congés parentaux, droit au bénéfice de la mutuelle pour le∙la conjoint∙e).
Les inégalités de droits persistantes favorisent les discriminations dont sont victimes les personnes LGBTQI+. Ces discriminations doivent cesser sans délai. Elles se déroulent en premier lieu dans le monde du travail. Il s’agit de harcèlement dans 32 % des cas recensés.
En 2022, 60 % des personnes LGBTQI+ discriminées au travail déclaraient l’être par des collègues, 42 % par des supérieurs hiérarchiques. En plus du harcèlement et des discriminations subies au quotidien, les personnes LGBTQI+ voient généralement leur évolution professionnelle bloquée. Alors que le dernier rapport de SOS Homophobie indique que la part des cas de LGBTphobies en milieu professionnel est restée stable par rapport aux années précédentes (9 % de l’ensemble), l’égalité des droits en France n’est toujours pas une réalité. Les agressions physiques déclarées sont en progression et concernent particulièrement les femmes.
La CGT dispose de formations et d’outils pour prévenir et lutter contre les discriminations ainsi que pour gagner l’égalité des droits. La CGT exige des employeur∙ses qu’ils et elles créent des environnements de travail inclusifs pour les personnes LGBTQI+, qu’ils et elles mettent en œuvre toutes les mesures et droits de ces salarié·es et que des négociations périodiques obligatoires avec les syndicats soient mises en place sur ces sujets dans les entreprises. Elle exige du gouvernement qu’il contraigne les employeur∙ses à prendre ces mesures et à les formaliser par le biais de la négociation collective, à mettre en œuvre des politiques publiques permettant sensibilisation et pédagogie, et des critères pour apprécier l’efficacité des mesures.
Les marches de Aurillac, Avignon, Béziers, Brest, Cluny, Dijon, Paris, et Saint-Pierre de la Réunion auront lieu le samedi 24 juin. La moitié des unions départementales, tous les comités régionaux et champs professionnels sont donc concernés par ces journées d’action dont d’autres dates sont prévues :
✦ 1er juillet : Amiens, Grenoble, Laval, Le Mans, Marseille, Perpignan, Quimper, Redon, Rouen ;
✦ 8 juillet : Nîmes, Saint-Paul-lès-Dax, Vannes ;
✦ 9 juillet : Nice ;
✦ 22 juillet : Annecy ;
✦ 29 juillet : Chenevelles ;
✦ 9 septembre : Limoges.
La Cgt à toute sa place dans l’organisation et la participation aux marches des fiertés comme elle peut le faire à l’occasion du 25 novembre et du 8 mars concernant la lutte contre les violences sexistes et sexuelles ainsi que la lutte pour l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Les sujets LGBTQI+ sont des sujets qui concernent l’ensemble des salarié∙es, ces sujets doivent être pris sous le prisme de la lutte collective et non individuelle.
Les LGBTphobies sont à l’origine de climats délétères et génèrent de la souffrance au travail pour les salarié·es LGBTQI+, quand elles ne les privent pas tout simplement de l’accès à l’emploi. Pour la CGT, gagner l’égalité pour toutes et tous passe par un engagement sans faille contre toutes les formes de discriminations. »
Voir l'article : Montceau News